Plan d'action : Créer un avenir plus sain pour les membres des Premières Nations, les Inuits et les Métis

10 juin 2025

En 2016, les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) ont entamé la mise en œuvre d'une série de mesures concrètes pour renforcer la recherche en santé autochtone (RSA) au pays, à la lumière des conseils de communautés autochtones (Premières Nations, Inuits et Métis) et en collaboration avec l'Institut de la santé des Autochtones (ISA). Ces mesures sont regroupées dans le document Plan d'action : Créer un avenir plus sain pour les membres des Premières Nations, les Inuits et les Métis.

Le présent rapport est le dernier pour cette version du plan d'action. Les IRSC feront appel aux acteurs du domaine pour renouveler leurs engagements envers la RSA en reconnaissance des droits et besoins uniques des Premières Nations, des Inuits et des Métis.

Le tableau ci-dessous résume les mesures prises par les IRSC depuis 2016 et précise l'état d'avancement pour chaque engagement.

Engagement

1. Les IRSC amélioreront leur capacité d'interagir avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis d'une manière adaptée à leur culture, en créant une équipe spécialement chargée de travailler directement avec les peuples, les chercheurs et les communautés autochtones. Respecté

En 2016, les IRSC ont formé une équipe ayant pour mandat de conseiller l'organisation dans le renforcement et le maintien des capacités d'entretenir un dialogue avec le milieu de la RSA.

Depuis 2021, l'organisation favorise la création d'un milieu de travail respectueux des cultures en offrant au personnel des séances de formation et d'apprentissage fondées sur les distinctions.

En 2023, les IRSC ont établi un cercle consultatif pour s'assurer d'ancrer le processus de recrutement pour la direction scientifique de l'ISA dans les façons d'être, de savoir et de faire autochtones.

2. Les IRSC s'assureront que le gouvernement fédéral est informé du besoin de représenter la diversité des peuples autochtones du Canada dans la composition du conseil d'administration des IRSC. Partiellement respecté

En novembre 2023, le Dr Mark Dockstator, membre de la Nation des Oneidas de la Thames et recteur de l'Université des Premières Nations du Canada, a terminé son deuxième mandat au sein du conseil d'administration des IRSC. En janvier 2024, la Dre Caroline Tait, professeure métisse à l'Université de Calgary, a été nommée au conseil d'administration pour un mandat de trois ans.

Le processus de nomination par le gouverneur en conseil du Canada comprend maintenant un formulaire de déclaration volontaire visant à faire la lumière sur la diversité parmi les personnes nommées.

3. Les IRSC accepteront la définition de « recherche sur la santé des Autochtones » élaborée par l'Institut de la santé des Autochtones de concert avec les partenaires autochtones. Respecté

Une définition de la RSA, qui met l'accent sur la recherche menée par et avec les peuples autochtones, a été adoptée en 2016. Le terme « recherche en santé significative et culturellement sécurisante » a été défini par la suite. Ces définitions sont incluses dans les possibilités de financement s'inscrivant dans le domaine de la RSA.

Les IRSC savent toutefois que la définition de la RSA pourra évoluer au fil du temps, selon le contexte.

4. Les IRSC établiront, en collaboration avec le Conseil consultatif de l'ISA, des indicateurs de rendement pour valider les investissements des IRSC dans la recherche dans le domaine de la santé des Autochtones. Respecté

En 2017-2018, les IRSC ont engagé un dialogue avec les membres du Conseil consultatif de l'ISA pour revalider leurs investissements dans la RSA afin de veiller à ce que la définition de la RSA soit prise en compte.

L'engagement à investir 4,6 % du budget dans la RSA est au nombre des indicateurs faisant l'objet d'un rapport annuel au Parlement, ce qui témoigne de la priorité accordée à la santé et au mieux-être des Premières Nations, des Inuits et des Métis.

Parmi les critères d'évaluation de la pertinence des investissements dans la RSA se trouvent la preuve de leadership autochtone et le recours à des méthodes autochtones.

5. Les IRSC porteront leurs investissements dans la recherche en santé des Autochtones à au moins 4,6 % de leur budget annuel (ce qui est proportionnel à la population autochtone du Canada). Respecté avec amélioration continue

En 2017-2018, les IRSC ont revalidé leurs estimations du financement de la RSA et obtenu un nouveau pourcentage initial d'environ 2,1 % (fondé sur les trois exercices précédents). Entre l'exercice 2017-2018 et l'exercice 2023-2024, l'objectif était de passer à 4,6 % (proportion de la population autochtone au Canada à ce moment).

En 2017-2018, les estimations ont atteint 3 % du budget annuel de subventions et bourses des IRSC et ce pourcentage a continué d'augmenter chaque année. Les IRSC ont dépassé la cible de 4,6 % en 2021-2022. Les dernières données, qui portent sur l'exercice 2023-2024, révèlent que les IRSC en sont maintenant à 5,2 %. De l'exercice 2017-2018 à l'exercice 2023-2024, les IRSC ont investi quelque 363,6 millions de dollars dans la RSA.

6. Les IRSC chercheront à augmenter ces investissements à mesure que le permettront la capacité de recherche et les ressources financières. Respecté avec amélioration continue

Le plan stratégique des IRSC comprend une priorité (priorité C) axée sur l'accélération de l'autodétermination des peuples autochtones dans la recherche en santé, ainsi que des stratégies visant à respecter et à faire respecter les droits des Premières Nations, des Inuits et des Métis.

Les 13 instituts des IRSC contribuent à la mise en œuvre des priorités de RSA. En voici quelques exemples : le programme Environnement réseau pour la recherche sur la santé des Autochtones (ERRSA), le plan stratégique 2022-2027 de l'Initiative de recherche sur le VIH/sida et autres ITSS des IRSC,le plan stratégique 2022-2025 : Des partenariats pour une meilleure santé de l'Institut de la santé circulatoire et respiratoire (ISCR), lancé en 2022, et le Plan sur les priorités de recherche 2024-2029 : Accentuer les retombées — Améliorer la santé des Canadiens au moyen de la recherche sur le cancer de l'Institut du cancer (IC).

7. Les IRSC continueront de travailler avec le Groupe de référence sur les bonnes pratiques d'évaluation par les pairs pour la recherche autochtone afin d'utiliser un processus itératif d'évaluation par les pairs pour les demandes de subvention touchant la santé des Autochtones, de telle manière à assurer de meilleurs taux de succès pour les propositions de recherche libre portant sur la santé des Autochtones. Respecté

Le Programme de subventions Projet comprend un comité d'évaluation par les pairs consacré à la santé des Autochtones qui tient compte de certaines considérations propres aux questions autochtones.

La formation du Groupe de référence a été annoncée et le groupe est actif depuis 2020. Ce groupe rassemble des jeunes, des universitaires (à différents stades de leur carrière) et des membres des Premières Nations, des Inuits et des Métis venant de communautés du Nord, de milieux urbains et de régions éloignées.

En 2022, un appel ouvert a été lancé par les trois organismes afin d'inviter des gardiens du savoir (p. ex. Aînés, Kitchi Anishinaabe, grands-parents) à se joindre au Groupe de référence.

Un ensemble de principes directeurs encadrant l'évaluation par les pairs pour la recherche autochtone a été établi en 2022 par les membres du Groupe de référence (pour assurer une plus grande place à l'esprit de communauté dans la recherche universitaire, le maintien d'échanges continus et réciproques avec les communautés, un travail de décolonisation dans une optique de recherche significative et l'établissement de relations).

Le nombre de subventions Projet octroyées à des projets de RSA, y compris dans le cadre d'annonces de priorités et de subventions transitoires, est passé de 37 en 2017-2018 (7 millions de dollars) à 105 en 2023-2024 (128,9 millions de dollars).

8. Les IRSC créeront, en consultation avec l'ISA, des initiatives stratégiques porteuses visant à améliorer la santé des Premières Nations, des Inuits et des Métis. Respecté avec amélioration continue

En 2018, les IRSC ont lancé le programme Environnement réseau pour la recherche sur la santé des Autochtones (ERRSA), un investissement dans le développement des capacités de 105,5 millions de dollars sur 16 ans auquel les 13 instituts contribuent. Puis, en 2023, les IRSC ont lancé une possibilité de financement réservée visant le renouvellement des subventions de fonctionnement des neuf centres régionaux et du Centre de coordination national du programme, ainsi qu'un concours de subventions de développement pour le centre ERRSA du Yukon, afin d'élargir le programme à l'ensemble du pays.

De plus, l'initiative Trajectoires de vie en santé — volet autochtone (TVS-A) a été lancée en 2017. En 2022, le Conseil tribal de Nuu-chah-nulth, en partenariat avec la Régie de la santé des Premières Nations ainsi que des dirigeants et communautés autochtones, a reçu la subvention Étude de cohorte de l'initiative TVS-A, d'une valeur de 16 millions de dollars, afin de continuer son étude à long terme visant à améliorer la santé et le bien-être des enfants.

Le concours pour le Réseau de recherche inuit (subvention de 6,4 millions de dollars) a été lancé en 2021. Cette subvention donne suite aux principes énoncés dans la Stratégie nationale inuite sur la recherche et vise à soutenir la création et à entamer la mise sur pied d'un réseau de recherche qui renforcera à long terme les capacités de direction de projets et de mobilisation des connaissances des Inuits.

L'Initiative de recherche sur le VIH/sida et autres ITSS des IRSC, quant à elle, vise entre autres à faciliter les découvertes scientifiques et à assurer la solidité de la recherche communautaire et de la recherche dirigée par les Autochtones.

Dans les dernières années, de nombreuses autres possibilités de financement liées à la RSA ont vu le jour, par exemple :

Durant la pandémie de COVID-19, les IRSC ont joué un rôle central dans la réponse du Canada, notamment en mettant sur pied des possibilités de financement et de mobilisation visant à améliorer la situation vécue par les populations autochtones et à réduire les conséquences de la pandémie sur les communautés.

9. Les IRSC organiseront chaque année des réunions entre la présidence des IRSC et les dirigeants de l'Assemblée des Premières Nations, de l'Inuit Tapiriit Kanatami et du Conseil national des Métis pour discuter des priorités de recherche sur la santé des Autochtones. Partiellement respecté

Un partenariat entre les IRSC et l'Inuit Tapiriit Kanatami (ITK) a été annoncé en 2020. L'ITK a reçu l'autorisation d'administrer des fonds de subventions et de bourses des IRSC en 2022.

Les possibilités de recherche portant spécialement sur la santé des Premières Nations, des Inuits et des Métis font régulièrement l'objet de discussions entre les représentants de ces organismes pour continuer de renforcer la relation.

10. Les IRSC travailleront avec les autres conseils de recherche fédéraux pour élaborer des stratégies visant à renforcer la capacité de recherche autochtone par la formation et le mentorat dans tout le continuum professionnel, depuis les études de premier cycle jusqu'au niveau postdoctoral. Respecté avec amélioration continue

En collaboration avec le CRSH, le CRSNG et la Fondation canadienne pour l'innovation, les IRSC soutiennent le travail du Comité de coordination de la recherche au Canada visant à faire avancer le processus de réconciliation et à contribuer au plan stratégique Renforcement des capacités en recherche autochtone. Résultat : les personnes affiliées à une organisation non gouvernementale autochtone du Canada dotée d'un mandat de recherche ou d'application/d'échange des connaissances sont autorisées, depuis l'automne 2020, à présenter une demande aux concours de subventions Projet à titre de candidats principaux désignés.

De plus, pour abaisser les barrières, les IRSC ont créé le CV Profil du candidat à l'intention des organisations autochtones et des personnes de l'étranger ou de l'extérieur du milieu universitaire.

Enfin, les responsables de la Stratégie de formation en recherche des trois organismes ont fait appel à un comité consultatif externe en 2023 pour recueillir des commentaires sur les difficultés et les mesures pouvant être prises dans les cinq thèmes désignés (dont la recherche et la formation en recherche autochtone).

Plan d'action

2022-23

Bilan pour chaque mesure

  1. Les IRSC amélioreront leur capacité d'interagir avec les communautés autochtones d'une manière adaptée à leur culture, en créant une équipe spécialement chargée de travailler directement avec les peuples, les chercheurs et les communautés autochtones.

    Le processus de sélection d'une nouvelle personne à la direction scientifique de l'Institut de la santé des Autochtones (ISA) a commencé par la création d'un cercle consultatif ancré dans les façons d'être, de savoir et de faire autochtones. Le poste a fait l'objet d'un affichage public.

    En outre, les IRSC et leurs instituts ont développé et renforcé les capacités internes relatives aux pratiques exemplaires de la mobilisation des peuples autochtones (Premières Nations, Inuits et Métis). Par exemple, l'Institut des maladies infectieuses et immunitaires (IMII) a consulté des ressources et la population locale pour obtenir des recommandations quant à la mobilisation des Aînés.

  2. Les IRSC s'assureront que le gouvernement fédéral est informé du besoin de représenter la diversité des peuples autochtones du Canada dans la composition du conseil d'administration des IRSC.

    Les IRSC poursuivent leur collaboration avec les autres organismes et ministères fédéraux pour encourager l'inclusion de représentants des communautés autochtones.

    L'Institut de la nutrition, du métabolisme et du diabète (INMD), pour sa part, a recruté de nouveaux membres autochtones pour son conseil consultatif d'institut (CCI), et l'IMII est à la recherche de représentants du milieu de la recherche autochtone pour le sien.

    L'équipe des IRSC consacrée à la santé des Autochtones continue d'ailleurs de favoriser le renforcement des capacités dans l'ensemble de l'organisation à mobiliser les populations, les chercheurs et les communautés autochtones de façon significative.

  3. Les IRSC accepteront la définition de « recherche sur la santé des Autochtones » élaborée par l'Institut de la santé des Autochtones de concert avec les parties prenantes autochtones.

    La définition de la recherche sur la santé des Autochtones, ou recherche en santé autochtone (RSA), est utilisée dans les possibilités de financement qui relèvent de ce domaine, qui comportent une classe de financement ciblant ce domaine ou qui ont un lien potentiel avec la santé des Autochtones. Elle sert aussi de barème pour déterminer la pertinence d'un projet relativement à la santé des Autochtones.

  4. Les IRSC établiront, en collaboration avec le Conseil consultatif de l'Institut de la santé des Autochtones, des indicateurs de rendement pour valider les investissements des IRSC dans la recherche dans le domaine de la santé des Autochtones.

    L'équipe Performance et résultats des IRSC, en collaboration avec diverses directions, a veillé à doter l'organisation d'indicateurs fiables pour valider les investissements dans la RSA et assurer la surveillance en continu des projets connexes.

  5. Les IRSC porteront leurs investissements dans la recherche sur la santé des Autochtones à au moins 4,6 % de leur budget annuel (ce qui est proportionnel à la population autochtone du Canada).

    En 2022-2023, les investissements dans la RSA étaient estimés à 4,7 % des dépenses annuelles en subventions et bourses des IRSC.

  6. Les IRSC chercheront à augmenter ces investissements à mesure que le permettront la capacité de recherche et les ressources financières.

    Les 13 instituts des IRSC contribuent à la mise en œuvre des priorités de RSA. Le plan stratégique 2022-2027 de l'Initiative de recherche sur le VIH/sida et autres ITSS des IRSC, par exemple, a été publié le 28 avril 2022 et soutient les approches de recherche et de mobilisation des connaissances qui répondent aux besoins des Autochtones en accordant la priorité à la recherche dirigée par les Autochtones, en favorisant l'autodétermination et en facilitant l'adoption d'approches fondées sur les distinctions.

    En juin 2022, l'Institut de la santé circulatoire et respiratoire (ISCR) des IRSC a aussi lancé son plan stratégique 2022-2025, Des partenariats pour une meilleure santé, dont l'un des thèmes fondamentaux est : Renforcer la recherche en santé autochtone. Ce thème vise à promouvoir la recherche menée par des Autochtones et les relations culturellement sécurisantes avec les communautés autochtones.

  7. Les IRSC continueront de travailler avec le Groupe de référence sur les bonnes pratiques d'évaluation par les pairs pour la recherche autochtone afin d'utiliser un processus itératif d'évaluation par les pairs pour les demandes de subvention touchant la santé des Autochtones, de telle manière à assurer de meilleurs taux de succès pour les propositions de recherche libre portant sur la santé des Autochtones.

    Un ensemble de principes directeurs encadrant l'évaluation par les pairs pour la recherche autochtone a été établi en juillet 2022 par les membres du Groupe de référence (pour assurer une plus grande place à l'esprit de communauté dans la recherche universitaire, le maintien d'échanges continus et réciproques avec les communautés, un travail de décolonisation dans une optique de recherche significative et l'établissement de relations).

    En octobre 2022, le Groupe de référence a recommandé des façons de rendre le processus relatif aux lettres d'appui plus accessible et efficace. Des discussions ont suivi sur l'approche autochtone de la gestion des conflits d'intérêts dans l'évaluation par les pairs, dans une perspective de réconciliation.

    En mars 2023, le Groupe de référence s'est réuni en personne pour la toute première fois. La rencontre a eu lieu à Yellowknife, aux Territoires du Nord-Ouest, et portait tout spécialement sur les difficultés propres à la recherche menée dans le Nord.

  8. Les IRSC créeront, en consultation avec le Conseil consultatif de l'Institut de la santé des Autochtones, des initiatives stratégiques porteuses visant à améliorer la santé des peuples autochtones.

    Le concours Subvention de fonctionnement : Diabète et santé psychosociale, prévention et autoprise en charge a été lancé en juin 2022. Il comprenait une classe de financement consacrée à la prévention et à l'autoprise en charge du diabète de type 2 chez les adolescents et les jeunes adultes autochtones, qui a permis de financer deux demandes pour un investissement total de 1,9 million de dollars.

    Par ailleurs, l'Initiative de recherche sur le VIH/sida et autres ITSS des IRSC a commandité la 9e Pré-conférence internationale autochtone sur le VIH et le sida, une rencontre tenue à Montréal du 26 au 28 juillet 2022 et organisée par quatre groupes autochtones : Communautés, alliances et réseaux (RCAS), le Groupe de travail autochtone international sur le VIH et le sida, la Communauté autochtone internationale sur le VIH et le sida, et l'Association des Inuits du sud du Québec.

    Les subventions d'équipe Sécurité alimentaire et changements climatiques dans le Nord canadien, quant à elles, appuient des projets communautaires dirigés par des Autochtones qui touchent à la sécurité alimentaire et aux changements climatiques dans le Nord canadien. En septembre 2022, une nouvelle subvention d'équipe a été accordée pour un investissement total de 1,5 million de dollars sur quatre ans.

    En outre, en septembre 2022, le Centre de gouvernance de l'information des Premières Nations s'est vu accorder la subvention Recherche autochtone sur les biobanques et en génomique, d'une durée d'un an. Adapté aux besoins distincts des Premières Nations, ce concours visait à renforcer les connaissances, la capacité décisionnelle et la gouvernance des Premières Nations quant à la recherche sur les biobanques et en génomique.

    Puis, en décembre 2022, le Conseil tribal de Nuu-chah-nulth, en partenariat avec la Régie de la santé des Premières Nations, des chercheurs à la Faculté des sciences de la santé de l'Université Simon-Fraser et à l'Université de l'Alberta ainsi que des dirigeants et communautés autochtones, a reçu la subvention Étude de cohorte de l'initiative Trajectoires de vie en santé — volet autochtone, d'une valeur de 16 millions de dollars, afin de continuer son étude à long terme visant à améliorer la santé et le bien-être des enfants.

    De plus, la possibilité de financement Subvention Catalyseur : Vers des normes pancanadiennes de services en santé mentale — enfants et jeunes, sous la houlette de l'Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies (INSMT) en partenariat avec Santé Canada, a permis de financer trois projets liés à la santé des Autochtones, pour un investissement total de 598 000 $.

    Il convient aussi de noter qu'en octobre 2022, trois équipes s'intéressant à la santé des Autochtones en milieu urbain ont reçu une subvention de développement (jusqu'à 25 000 $ pendant un an) dans le cadre du concours Subvention d'équipe en science de la mise en œuvre dans le domaine des villes en santé. À l'étape de la demande détaillée, c'est le Centre de gouvernance de l'information des Premières Nations de l'Alberta qui a été retenu et qui a reçu 3 millions de dollars des IRSC sur une période de six ans en plus de financement additionnel du National Health and Medical Research Council de l'Australie.

  9. Les IRSC organiseront chaque année des réunions entre la présidence des IRSC et les dirigeants de l'Assemblée des Premières Nations, de l'Inuit Tapiriit Kanatami et du Conseil national des Métis pour discuter des priorités de recherche sur la santé des Autochtones.

    En juin 2022, l'Inuit Tapiriit Kanatami (ITK) a reçu l'autorisation d'administrer des fonds de subventions et de bourses des IRSC.   

    En novembre 2022, une annonce ministérielle concernant la création du Réseau de recherche inuit a été faite au siège social de l'ITK.

  10. Les IRSC travailleront avec les autres conseils de recherche fédéraux pour élaborer des stratégies visant à renforcer la capacité de recherche autochtone par la formation et le mentorat dans tout le continuum professionnel, depuis les études de premier cycle jusqu'au niveau postdoctoral.

    Le Groupe de travail des trois organismes sur les obstacles administratifs à la recherche dirigée par des Autochtones a avancé dans son travail de concertation entre les IRSC, le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada et le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada.

    Le Groupe de travail des trois organismes sur la citoyenneté et l'appartenance autochtones a été créé; il a tenu sa première réunion en janvier 2023. Ses livrables sont les suivants : mise en œuvre d'un plan de mobilisation; rédaction d'un rapport résumant les éléments clés de la mobilisation; publication d'une politique énonçant les manières respectueuses d'établir un système de vérification de la citoyenneté ou de l'appartenance, avec lexique connexe.

2021-22

But

Le présent rapport public fait le point sur les progrès réalisés en 2021-2022 dans le cadre du Plan d'action : Créer un avenir plus sain pour les membres des Premières Nations, les Inuits et les Métis (le plan d'action) des IRSC.

Contexte

Depuis le lancement du plan d'action en novembre 2016 et du Plan stratégique 2021-2031 des IRSC (le plan stratégique) en février 2021, les IRSC visent à renforcer davantage la recherche en santé autochtone (RSA) au Canada. Dans le cadre du plan stratégique, les IRSC aspirent à l'atteinte d'une santé optimale pour tous dans 5 domaines prioritaires. Une priorité en particulier, la priorité C : Accélérer l'autodétermination des Autochtones dans la recherche en santé, orientera tous les domaines prioritaires dans une approche fondée sur les distinctions afin de respecter et de préserver les droits des membres des Premières Nations, des Inuits et des Métis. La priorité C confirme l'appui continu et accru aux initiatives de RSA en intégrant à la fois le plan stratégique de l'Institut de la santé des Autochtones (ISA) et le plan d'action. Le Plan stratégique 2019-2024 de l'ISA est en cours de révision.

En juin 2022, l'ISA, guidé par des collègues du milieu de la RSA, a nommé la Dre Margo Greenwood directrice scientifique intérimaire de l'ISA. Le 1er décembre 2022, le premier ministre Justin Trudeau a assermenté la Dre Greenwood au Sénat. Les IRSC demeurent résolus à favoriser l'autodétermination des Autochtones dans la recherche en santé et l'intégration des connaissances et des modes d'apprentissage et de guérison autochtones dans leurs programmes de recherche. Les détails du processus de sélection pour la prochaine direction scientifique de l'ISA seront communiqués dans les prochains mois.

Les IRSC et l'ISA sont fiers de présenter les progrès réalisés dans le cadre des engagements pris à l'égard de la RSA dans le présent rapport, qui porte sur les principaux domaines d'action suivant : la COVID-19 et la RSA, la gouvernance et le leadership stratégique, la recherche en santé communautaire et la participation des communautés et des partenaires.

La COVID-19 et la RSA

De juin à octobre 2021, plusieurs possibilités de financement liées à la COVID-19 comportaient un volet propre à la RSA ou ont permis de financer des projets en lien avec la RSA. Vous trouverez quelques exemples ci-dessous :

De plus, du 26 au 28 octobre 2021, les IRSC et l'ISA ont tenu un forum virtuel de mobilisation des connaissances qui comprenait une séance commune sur les peuples autochtones et la COVID-19 au Canada, en Australie (National Health and Medical Research Council – NHMRC) et en Nouvelle-Zélande (Health Research Council – HRC). Un compte rendu du forum se trouve sur la page Web de l'ISA.

Enfin, le 18 janvier 2022, les IRSC ont tenu une séance d'échanges Meilleurs Cerveaux sous le thème Soutenir l'épanouissement des jeunes enfants confrontés à des disparités en santé dans leurs communautés à l'ère de la COVID-19 et au-delà, en collaboration avec l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) et l'Institut du développement et de la santé des enfants et des adolescents (IDSEA) des IRSC. Les objectifs de la séance consistaient entre autres à cerner les possibilités d'améliorer les interventions et de renforcer les capacités communautaires grâce à des partenariats novateurs et multisectoriels pour la prestation des services et à une meilleure intégration des nouvelles connaissances et des pratiques éprouvées en contexte communautaire, y compris les expériences vécues par les membres des communautés autochtones.

Gouvernance et leadership stratégique

En collaboration avec des collègues du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH), du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) et de la Fondation canadienne pour l'innovation, les IRSC soutiennent les travaux du Comité de coordination de la recherche au Canada visant à faire la lumière sur la réconciliation, notamment par l'intermédiaire du plan stratégique sur le renforcement des capacités en recherche autochtone. En février 2022, le premier rapport d'étape concernant la mise en œuvre du plan stratégique interorganisme sur la recherche et la formation en recherche autochtone a été publié.

Puis, en mars 2022, un appel ouvert a été lancé par les IRSC, le CRSH et le CRSNG afin que des gardiens du savoir (p. ex. aînés, Kitchi Anishinaabe, grands-parents) se joignent au Groupe de référence sur les bonnes pratiques d'évaluation par les pairs pour la recherche autochtone. Ce groupe a élaboré un ensemble de principes afin d'orienter ses travaux et ses recommandations concernant les pratiques à adopter pour l'évaluation de la recherche autochtone.

Les IRSC ont pour priorité d'accroître leur capacité à interagir avec les communautés autochtones dans le respect de leurs cultures. Voilà pourquoi, cette année, ils ont augmenté la représentation des Autochtones dans leur effectif et ont poursuivi le programme de formation du personnel fondé sur les distinctions, par l'intermédiaire de l'École de la fonction publique du Canada entre autres, afin de favoriser la création d'un milieu de travail respectueux des cultures et ainsi de faire progresser la réconciliation avec les peuples autochtones. En déployant ces efforts et en mettant en place les mesures proposées dans leur plan stratégique, les IRSC placent les droits, intérêts et situations propres aux Premières Nations, aux Inuits et aux Métis au cœur de leur démarche pour atteindre l'équité en santé au Canada.

Recherche en santé communautaire

Pour les IRSC, la mise en œuvre d'initiatives stratégiques porteuses conçues par et avec les communautés autochtones constitue une grande priorité : elle permettra de faire en sorte que leurs investissements en RSA totalisent au moins 4,6 % du budget annuel de subventions et bourses des IRSCNote en bas de page 1 (ce qui est proportionnel à la population autochtone au Canada en 2016). Pour calculer le pourcentage des investissements en RSA, les investissements en subventions et bourses liés à la RSA sont comparés au budget global de subventions et bourses des IRSCNote en bas de page 2. Au cours de l'exercice 2021-2022, le pourcentage des investissements des IRSC dans la RSA a augmenté pour atteindre 4,8 %, ce qui représente plus de 62 M$ accordés à 144 nouveaux projets. Les IRSC ont investi un total de 11,4 M$ dans des projets de RSA liés à la COVID-19 en 2021-2022, y compris 43 subventions octroyées dans le cadre de 7 concours différents concernant la COVID-19 et du concours de subventions Projet de l'automne. Depuis l'adoption du plan d'action, il s'agit de la première fois que l'objectif de 4,6 % est atteintNote en bas de page 3.

Le programme Environnement réseau pour la recherche sur la santé des Autochtones (ERRSA), qui en est maintenant à sa troisième année, finance 9 centres régionaux (en anglais seulement) et 1 centre de coordination national (en anglais seulement) afin de réaliser des recherches en santé, d'accroître les capacités et d'améliorer la mobilisation des connaissances en se concentrant sur les priorités et les valeurs des Premières Nations, des Inuits et des Métis. En juin 2021, les IRSC et l'ISA ont dressé le profil des équipes de l'ERRSA de sorte à présenter des exemples de recherches de chaque centre. En outre, le même mois a eu lieu la première réunion annuelle du Conseil de l'ERRSA, organisée par le centre de coordination national et à laquelle les centres régionaux ont contribué.

Dans un autre ordre d'idées, la collaboration soutenue entre les IRSC et l'Inuit Tapiriit Kanatami (ITK) a mené au lancement, en août 2021, de la subvention Réseau de recherche inuit, qui concorde avec les principes décrits dans la Stratégie nationale inuite sur la recherche. Cette subvention vise à soutenir la création et à entamer la mise sur pied d'un réseau de recherche inuit qui renforcera à long terme les capacités de direction de projets et de mobilisation des connaissances des Inuits dans tous les domaines de recherche, en mettant l'accent sur l'amélioration de la santé et du bien-être des Inuits par la recherche, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'Inuit Nunangat.

De plus, le concours Subvention d'équipe sur le genre et le mieux-être autochtone (phase 3) a été lancé en novembre 2021 dans le cadre d'une initiative en plusieurs phases consacrée au genre et au mieux-être autochtone. Un total de 15 équipes ont reçu du financement, octroyé en partenariat par l'Institut de la santé des femmes et des hommes des IRSC, l'Initiative de recherche sur le VIH/sida et autres infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) des IRSC, l'ISA et l'Institut de la santé publique et des populations (ISPP) des IRSC. L'objectif est de permettre à des équipes dirigées par des Autochtones de mener des projets de recherche participative communautaire afin de concrétiser leurs idées pour améliorer le mieux-être des peuples autochtones selon une approche fondée sur le genre.

En 2021-2022, d'autres possibilités de financement comprenaient un volet propre à la RSA ou ont abouti au financement de projets en lien avec la RSA. En voici quelques exemples :

Afin d'accroître l'accessibilité des fonds de recherche, le financement suivant était assorti de séances pour aider les candidats et candidates à remplir une demande :

  • En février 2022, l'Institut de la nutrition, du métabolisme et du diabète des IRSC et l'ISA, en collaboration avec l'Institut de la santé circulatoire et respiratoire des IRSC et l'IDSEA, ont tenu un atelier de renforcement virtuel destiné aux équipes retenues à l'étape de la lettre d'intention pour le concours Subvention d'équipe : Prévention et traitement du diabète dans les communautés autochtones : résilience et bien-être afin de les préparer à l'étape de la demande détaillée. Les subventions d'équipe soutiendront des projets communautaires dirigés par des Autochtones qui visent à définir des modèles de résilience et de bien-être et à les intégrer dans les approches de prévention et de traitement du diabète.
  • En février 2022, les responsables de l'Initiative de recherche sur le VIH/sida et autres ITSS ont tenu un webinaire interactif pour les candidats et candidates aux possibilités de financement de la recherche communautaire (subvention Catalyseur et subvention de fonctionnement). Les personnes participantes ont ainsi pu profiter des conseils et perspectives de titulaires de subventions et de pairs évaluateurs autochtones et non autochtones, ainsi que de renseignements du Centre AHA (en anglais seulement) et du groupe REACH Nexus.

Enfin, le 7 avril 2021, les IRSC ont tenu une séance d'échanges Meilleurs Cerveaux sous le thème Une vision pour l'avenir de la santé publique au Canada, en collaboration avec le Bureau de l'administratrice en chef de la santé publique du Canada (ACSP) et l'ASPC. Tout au long de la séance, un accent important a été mis sur la santé autochtone, les répercussions disproportionnées de la COVID-19 sur les communautés autochtones ainsi que les mesures en place ou les recommandations pour y remédier. Les discussions ont mis de l'avant des données cruciales et guidé les travaux commandés en appui à l'élaboration du rapport annuel 2021 de l'administratrice en chef de la santé publique du Canada et du document d'accompagnement Vers un avenir meilleur : santé publique et populationnelle chez les Premières Nations, les Inuits et les Métis.

Participation des communautés et des partenaires

Les IRSC ont continué de travailler en concertation avec le Centre de gouvernance de l'information des Premières Nations afin d'élaborer la possibilité de financement Recherche autochtone sur les biobanques et en génomique, lancée en mars 2022. Dans le respect des besoins distincts des Premières Nations, ce concours vise à renforcer les connaissances, la capacité décisionnelle et la gouvernance des Premières Nations quant à la recherche sur les biobanques et en génomique, y compris l'élaboration de protocoles appropriés pour orienter ces travaux et les efforts connexes de mobilisation des connaissances.

À l'échelle internationale, les IRSC et l'ISA ont poursuivi leur collaboration avec le NHMRC d'Australie (en anglais seulement) et le HRC de la Nouvelle-Zélande (en anglais seulement) dans le but de renouveler le protocole d'entente entre les 3 organismes.

De plus, en s'appuyant sur la relation déjà bien établie entre les IRSC et l'ITK et sur les engagements figurant dans le plan de travail conjoint 2021-2025, les présidents de l'ITK et des IRSC ont rédigé une déclaration commune pour la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, le 24 mars 2022. La déclaration a réitéré l'importance de la recherche menée par les Inuits et comprenait un résumé de la table ronde sur la recherche visant à éradiquer la tuberculose (en anglais seulement), qui a eu lieu en février 2020.

Conclusion

En cette période de grands changements, les IRSC réitèrent leur engagement envers la RSA en continuant de collaborer et d'établir une relation de confiance avec les communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis. Cet engagement permettra d'établir les bases pour faire avancer le plan stratégique des IRSC et sa vision sur 10 ans de manière significative et dans le respect du milieu de la RSA.

Michael J. Strong, M.D., FRCPC, MACSS, FAAN
Président des IRSC

2020-21

Aanii, hello, bonjour!

De nombreux aspects de nos vies ont changé au cours des derniers mois. Les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et l'Institut de la santé des Autochtones (ISA) ont quant à eux dû surmonter des défis occasionnés par la pandémie de COVID‑19, comme la réorientation de leurs capacités et de leurs ressources pour jouer un rôle important dans la réponse de l'ensemble du Canada face à la COVID-19, tout en continuant d'honorer leurs engagements auprès des communautés autochtones.

Malheureusement, cela a forcé le report de la publication du Plan d'action : Créer un avenir plus sain pour les membres des Premières Nations, les Inuits et les Métis – rapport d'étape (2019‑2020) à l'automne 2020. Sachez toutefois que nous demeurons déterminés à renforcer la gouvernance et le leadership, à accroître la recherche communautaire et à définir une réponse appropriée en matière de recherche sur la COVID‑19 pour les communautés autochtones. À titre de cochampionnes du Plan d'action, nous réaffirmerons notre engagement en faveur de la recherche en santé autochtone dans le rapport d'étape qui sera publié à l'automne, et nous sommes déterminées à tirer parti des progrès réalisés à ce jour.

Miigwetch, thank you et merci pour votre dévouement à l'égard de la santé et du mieux‑être des Premières Nations, des Inuit et des Métis alors que nous traversons cette crise sanitaire.

Dre Tammy J. Clifford
Vice‑présidente, Programmes de recherche
Instituts de recherche en santé du Canada


Aanii, Tanshi, Ullukkut, Bonjour, Hello,

Les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et l’Institut de la santé des Autochtones (ISA) des IRSC sont fiers de rendre compte des progrès réalisés en 2020-2021 quant aux engagements pris dans le Plan d’action : Créer un avenir plus sain pour les membres des Premières Nations, les Inuits et les Métis (le Plan d’action). La pandémie de COVID-19 a obligé chacun d’entre nous, y compris les communautés, les organisations et les établissements, à travailler différemment et à trouver des solutions à de nombreuses situations imprévues. Les progrès décrits ci‑dessous sont possibles grâce à la force et à la résilience des communautés des Premières Nations, des Inuits, des Métis et des Autochtones vivant en milieu urbain, et à leur travail continu de promotion de la santé et du bien-être pendant cette pandémie.

Le lancement du Plan stratégique des IRSC 2021-2031 en février 2021 constitue une étape importante pour les IRSC et le milieu de la recherche en santé autochtone (RSA). Ce plan stratégique, qui s’appuie sur l’engagement des partenaires et des communautés autochtones, comprend une grande priorité (priorité C) axée sur l’accélération de l’autodétermination des peuples autochtones dans la recherche en santé, ainsi que des stratégies visant à respecter et à faire respecter les droits des Premières Nations, des Inuits et des Métis. La priorité C confirme l’appui continu et accru aux initiatives de RSA en intégrant à la fois le Plan stratégique 2019-2024 de l’Institut de la santé des Autochtones et le Plan d’action connexe. La priorité C contient également trois (3) stratégies de soutien, qui comprennent la promotion de la santé et du bien-être des Premières Nations, des Inuits et des Métis, l’accélération de la mise en œuvre du Plan d’action et l’élimination des obstacles liés à la recherche dirigée par les Autochtones. En écoutant attentivement les Premières Nations, les Inuits et les Métis et en travaillant avec eux, les IRSC adoptent une approche respectueuse des valeurs culturelles et fondée sur les distinctions qui renforce la RSA et la mobilisation des connaissances. Pour assurer l’obtention de résultats équitables en santé, la vision décennale des IRSC pour la priorité C est que les communautés autochtones dirigent des projets de recherche en santé centrés sur la résilience, le bien-être et les systèmes de connaissances autochtones.

La COVID-19 et la RSA

Au cours de la dernière année, les IRSC ont été au cœur de l’intervention de recherche du gouvernement du Canada contre la COVID-19. Cela comprenait notamment des possibilités de financement et de mobilisation pertinentes aux expériences des communautés autochtones avec la COVID-19, dont certaines sont présentées ci-dessous.

Dans le cadre du concours Subvention de fonctionnement : Possibilité de financement pour une intervention de recherche rapide contre la COVID-19 (mai 2020) lancé en avril 2020, cinq (5) projets de RSA ont été financés, ce qui a permis la réalisation rapide et opportune de travaux visant à freiner la propagation du SRAS-CoV-2. Les titulaires de ce financement ont été invités à développer les réseaux nationaux et internationaux existants pour mettre à profit les efforts et accroître la rapidité, l’efficacité et l’impact de la réponse à la pandémie.

Également lancée en avril 2020 dans le cadre de l’Initiative sur la santé mentale et la COVID‑19, le concours Subvention de fonctionnement : Synthèse des connaissances : Santé mentale, toxicomanie et COVID-19 a donné lieu à trois (3) projets de RSA fructueux. Ces subventions ont permis la production rapide et opportune de synthèses des connaissances et de plans de mobilisation des connaissances connexes afin de constituer la base de données probantes requise pour l’intervention contre la COVID-19 dans le domaine de la santé mentale et de la toxicomanie.

L’ISA des IRSC a été représenté au sein du conseil d’administration du réseau CanCOVID, une initiative visant à maintenir une ligne de mire sur les recherches scientifiques en cours ou à venir concernant la COVID-19 afin d’éclairer les politiques et les pratiques à l’échelle nationale, et au sein de l’équipe de direction du Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 du gouvernement du Canada. Le Groupe de travail est responsable de diriger une stratégie pancanadienne axée sur la mobilisation rapide de connaissances fiables pour éclairer les décideurs en santé publique.

Lancé en juin 2020, le concours Subvention de fonctionnement : Besoins et services en matière de santé mentale et de toxicomanie dans le contexte de la COVID-19 de l’Initiative sur la santé mentale et la COVID-19 a permis d’octroyer trois (3) subventions dans le domaine de recherche Comprendre les transformations systémiques rapides et une (1) subvention dans le domaine de recherche Concevoir des innovations dans la nature ou la prestation des services pour des projets de recherche faisant intervenir les Premières Nations, les Inuits ou les Métis.

Les IRSC ont tenu une séance virtuelle d’échanges Meilleurs Cerveaux (EMC) en juillet 2020, en partenariat avec l’Agence de la santé publique du Canada, pour mieux comprendre l’incidence intersectionnelle de la maladie sur la santé et le bien-être des groupes prioritaires au Canada. La séance a éclairé le rapport de 2020 sur la COVID-19 de l’administratrice en chef de la santé publique du Canada intitulé Du risque à la résilience : Une approche axée sur l’équité concernant la COVID-19, y compris la conception de stratégies de protection pour l’avenir. Un rapport complémentaire, Ce que nous avons entendu : peuples autochtones et COVID-19 a également été publié pour rendre compte des activités de participation autochtone et décrire quinze (15) orientations et défis auxquels les peuples autochtones ont été confrontés pendant la pandémie.

Dans le cadre du concours Subventions de synthèse des connaissances et subventions d’évaluation touchant les Autochtones pour une intervention rapide contre la COVID-19 lancé en septembre 2020, treize (13) subventions de RSA ont été accordées. Celles-ci comprennent cinq (5) subventions de synthèse des connaissances et huit (8) subventions d’évaluation, ce qui représente un investissement de plus de 2 M$ de la part des IRSC. Cette possibilité de financement visait à appuyer des travaux de recherche qui sont axés sur les forces et les solutions, qui sont audacieux, innovateurs et dirigés par des communautés autochtones, qui abordent les conséquences immédiates, à moyen ou à long terme de la COVID-19, ou qui inspirent les interventions futures.

Gouvernance et leadership stratégique

On a annoncé en septembre 2020 des nominations au Groupe de référence sur les bonnes pratiques d’évaluation par les pairs pour la recherche autochtone. Constitué de dix-huit (18) membres ayant une compréhension culturelle approfondie de la recherche et des savoirs autochtones, le Groupe de référence recommandera aux trois organismes – soit les IRSC, le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) et le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) – des méthodes et des pratiques d’évaluation par les pairs éthiques et respectueuses des cultures pour la recherche réalisée par ou avec les Premières Nations, les Inuits ou les Métis.

Pour faire progresser la recherche communautaire et améliorer l’accès au financement de la recherche pour les Autochtones, les personnes affiliées à une organisation non gouvernementale autochtone du Canada dotée d’un mandat de recherche ou d’application des connaissances sont maintenant autorisées à présenter une demande aux concours de subventions Projet à titre de candidats principaux désignés. Les nouveaux critères d’admissibilité ont été appliqués pour la première fois lors du concours de subventions Projet de l’automne 2020 et s’appliqueront à d’autres possibilités de financement stratégique des IRSC. Conscients que les exigences rattachées au CV commun canadien constituent un obstacle d’admissibilité pour certains groupes, les IRSC ont créé le nouveau CV Profil du candidat pour les organisations autochtones et les candidats non universitaires ou étrangers. Ce nouveau type de CV a été mis à l’essai dans le cadre de plusieurs concours liés à la COVID-19 et officiellement utilisé dans le cadre du concours de subventions Projet du printemps 2021. Les IRSC ont l’intention de mettre en œuvre cette option de CV à plus grande échelle et continueront de sonder les utilisateurs des connaissances et les candidats autochtones pour évaluer l’utilité de ce nouvel outil et son utilisation pour d’autres programmes.

En janvier 2021, le Comité de coordination de la recherche au Canada (CCRC), au moyen d’un processus de déclaration d’intérêt, a invité les membres des Premières Nations, les Inuits et les Métis à siéger au Cercle de leadership autochtone en recherche. Ce dernier conseillera les trois organismes et la Fondation canadienne pour l’innovation dans la mise en œuvre du plan stratégique du CCRC : Établir de nouvelles orientations à l’appui de la recherche et de la formation en recherche autochtone au Canada 2019-2022 [ PDF (20,5 Mo) - PDF externe ]. Le CCRC a également publié un rapport d’étape [ PDF (6,8 Mo) - PDF externe ] décrivant les priorités et les mesures prises au cours de l’exercice 2019-2020 pour mobiliser la recherche canadienne au profit de tous les Canadiens, y compris l’amélioration des résultats de la recherche au bénéfice des communautés autochtones.

Le personnel des IRSC continue de participer à des formations pour améliorer la capacité de l’organisation à interagir avec les peuples et les communautés autochtones d’une manière significative et culturellement sécurisante. La formation obligatoire de cette année comprenait des modules fondés sur les distinctions (Premières Nations, Inuits et Métis) offerts par l’École de la fonction publique du Canada. Ces formations, élaborées en collaboration avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis, présentent l’histoire et les réalités contemporaines, et reconnaissent la diversité des peuples autochtones à travers le pays.

Recherche en santé communautaire

Les IRSC continuent de cerner des occasions permettant de s’assurer que leurs investissements dans la RSA totalisent au moins 4,6 % de leur budget annuel de subventions et bourses. Pour les IRSC, la mise en œuvre d’initiatives stratégiques porteuses conçues par et avec les communautés autochtones constitue une grande priorité. Au cours de l’exercice 2020‑2021, les investissements dans la RSA sont passés à 4,1 % (4,5 % si l’on tient compte du fait qu’une partie du budget des IRSC a été réservée pour une utilisation en 2021‑2022 afin de continuer à répondre aux priorités émergentes et de combler les besoins en recherche sur la COVID-19). Cela représente une augmentation de 18,9 M$ depuis 2019-2020, et un investissement total de 64 M$. Une proportion de 56 % de cette augmentation de 18,9 M$ pour la RSA a été consacrée au financement de projets sur la COVID-19 et à l’octroi de fonds supplémentaires aux étudiants, aux stagiaires postdoctoraux et au personnel de soutien à la recherche rémunérés à même les subventions des IRSC ainsi qu’aux étudiants et chercheurs postdoctoraux rémunérés au moyen de bourses d’études et de recherche afin de les soutenir face aux répercussions de la pandémie.

Des initiatives de recherche stratégiques efficaces ont été créées par les IRSC et leurs treize (13) instituts pour contribuer de façon importante à la santé et au bien-être des Premières Nations, des Inuits, des Métis et des communautés autochtones urbaines. Au cours de la dernière année, les IRSC ont favorisé la RSA en contribuant à son financement et en ajoutant des composantes de RSA dans divers domaines d’intérêt pour les communautés autochtones.

L’Étude de cohorte de l’initiative Trajectoires de vie en santé – volet autochtone (TVS-A) a été lancée en novembre 2020. Cette possibilité de financement est ouverte aux trois (3) équipes dirigées par des Autochtones qui ont été financées dans le cadre du concours Subvention d’équipe : Trajectoires de vie en santé — volet autochtone (TVS-A). À l’automne, les IRSC ont tenu une série de trois (3) ateliers virtuels avec les titulaires de la subvention d’équipe Initiative Trajectoires de vie en santé — volet autochtone (TVS-A) afin de les guider dans la préparation d’une demande pour l’étude de cohorte et de discuter d’un large éventail de sujets, comme le réseautage d’équipe, les modèles de collaboration et la souveraineté des données autochtones.

Dans le cadre de l’initiative sur le genre et le mieux-être autochtone, qui représente un investissement de 7 M$, la troisième phase de la Subvention d’équipe sur le genre et le mieux-être autochtone a été lancée en novembre 2020. Cette phase permettra à des équipes dirigées par des Autochtones de mener des projets de recherche participative communautaire afin de concrétiser leurs idées pour améliorer le mieux-être des peuples autochtones selon une approche fondée sur le genre.

Au cours du même mois, le concours Subvention d’équipe : Prévention et traitement du diabète dans les communautés autochtones : résilience et bien-être a également été lancé. Ces fonds aideront à définir les modèles de résilience et de bien-être et à les intégrer dans les stratégies de prévention et de traitement utilisées dans les communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis, ainsi qu’à soutenir les efforts dirigés par les Autochtones et les communautés pour renverser la tendance à la hausse du diabète dans ces communautés.

Le programme Environnement réseau pour la recherche sur la santé des Autochtones (ERRSA), qui entame sa deuxième année d’activité, a mis en place un réseau national de centres dirigés par des autochtones (en anglais seulement) afin de mener des recherches, de renforcer les capacités et de favoriser la mobilisation des connaissances axée sur les priorités et les valeurs des communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis.

Le concours Subvention catalyseur : Cannabis et santé mentale a permis l’octroi de deux (2) subventions, dans le cadre de la Stratégie de recherche intégrée sur le cannabis, qui appuieront la recherche axée sur les approches des Premières Nations, des Inuits et des Métis à l’égard du cannabis et de la santé mentale, tandis que le concours Subvention Catalyseur : Effets du vapotage sur la santé a permis de financer une (1) étude axée sur les jeunes, y compris ceux des communautés autochtones et des Métis.

L’Unité de soutien du Yukon (phase I) de la Stratégie de recherche axée sur le patient (SRAP) a été créée en janvier 2021. Un montant total de 5,25 M$ a été investi pour appuyer la recherche axée sur le patient (en fonction des priorités communautaires) au Yukon sur une période de cinq ans. En tant que composante de l’Initiative de renforcement des capacités de la SRAP, l’Entité de formation nationale (ENF) de la SRAP, financée et mise sur pied en mars 2021, prévoit la participation significative des Autochtones au développement d’une formation et de capacités en recherche axée sur le patient qui sont pertinentes pour eux.

Participation des communautés et des partenaires

Le partenariat entre les IRSC et l’Inuit Tapiriit Kanatami (ITK) a été annoncé en octobre 2020. Les IRSC et l’ITK ont reconnu l’importance de la recherche en santé menée par les Inuits et de l’amélioration de la santé et du bien-être des Inuits à l’échelle nationale, conformément à la Stratégie nationale inuite sur la recherche [ PDF (4,4 Mo) - PDF externe ].

À l’échelle internationale, l’ISA des IRSC continue de tenir des réunions virtuelles régulières avec les partenaires de l’entente tripartite, soit le National Health and Medical Research Council de l’Australie et le Health Research Council de la Nouvelle-Zélande afin de poursuivre l’engagement commun d’améliorer la santé des peuples autochtones par la recherche et le renforcement des capacités. Depuis 2019, l’ISA est membre actif du Comité consultatif scientifique international du Conseil de recherche en santé (Nouvelle‑Zélande). L’atelier conjoint de décembre 2019 en Nouvelle-Zélande a été un succès et la planification du prochain atelier international de renforcement des capacités autochtones est en cours.

À titre de cochampionnes du Plan d’action, nous réitérons notre engagement à continuer de collaborer avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis, y compris les Autochtones qui vivent en milieu urbain, pour faire progresser et renforcer la RSA. Nous sommes impatientes de nous appuyer sur les progrès accomplis à ce jour pour réaliser la vision de résultats équitables en matière de santé décrite dans le plan stratégique des IRSC, grâce à une recherche fondée sur les forces autochtones et dirigée par des Autochtones.

Miigwetch, maarsii, nakurmiik, merci, thank you,

Dre Tammy Clifford
Vice-présidente, Programmes de recherche
Instituts de recherche en santé

2019-20

Aanii, tanshi, ullukkut, hello, bonjour,

Comme annoncé en juin 2020, le rapport d'étape 2019-2020 du plan d'action Créer un avenir plus sain pour les membres des Premières Nations, les Inuits et les Métis (le Plan d'action) est publié plus tard que d'habitude cette année en raison des répercussions de la COVID-19. Les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et leur Institut de la santé des Autochtones (ISA des IRSC) sont heureux de faire rapport des progrès réalisés au cours de la dernière année, tout en demeurant conscients du travail considérable qui reste à accomplir. Nous sommes aussi heureux d'annoncer qu'à la suite de la retraite de Michel Perron, la Dre Tammy Clifford, vice-présidente aux programmes de recherche des IRSC, a été nommée championne du plan d'action.

Nous aimerions remercier les chercheurs, les communautés et les organisations autochtones à l'échelle du pays pour leur travail, leur leadership et leur collaboration avec les IRSC dans la foulée des mesures pancanadiennes prises contre la COVID-19. Si cette pandémie a mis au grand jour les iniquités en matière de santé, elle a aussi révélé la force et la résilience des membres des Premières Nations, des Inuits et des Métis, y compris des Autochtones en milieu urbain. Les IRSC sont d'autant résolus à poursuivre leurs efforts pour faire avancer la recherche en santé autochtone (RSA) et s'attaquer aux défis de santé posés par la COVID-19 dans les communautés autochtones. Les subventions de synthèse des connaissances et les subventions d'évaluation touchant les Autochtones dans le cadre de la possibilité de financement pour une intervention rapide contre la COVID-19 financeront des travaux de recherche axés sur les forces et les solutions, qui sont audacieux, innovateurs et dirigés par des communautés autochtones, qui abordent les conséquences de la COVID-19 ou qui guident l'état de préparation et les interventions futures. D'autres exemples de l'apport des IRSC se trouvent à la page La recherche en santé autochtone et la COVID-19.

Gouvernance et leadership stratégique

Au cours de la dernière année, nous avons progressé dans la mise en œuvre des stratégies définies dans le Plan stratégique 2019-2024 de l'ISA, lancé en juin 2019. Depuis le renforcement de la recherche communautaire par le versement direct des subventions aux organisations autochtones par voie de concours jusqu'au développement des capacités au moyen de subventions de réseau, nous travaillons à honorer la vision des aînés, des gardiens du savoir, des communautés et des organisations autochtones à l'échelle du pays ainsi qu'à promouvoir la santé, le bien‑être, la force et la résilience des Premières Nations, des Inuits et des Métis.

Au printemps 2019, un groupe de travail composé de représentants des IRSC, du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) et du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) s'est réuni pour faire avancer le projet du Groupe de référence sur les bonnes pratiques d'évaluation par les pairs pour la recherche autochtone. Le Groupe de référence a pour rôle de conseiller les organismes subventionnaires fédéraux sur l'évaluation culturellement adaptée de la recherche autochtone, ainsi que sur les approches et les pratiques de la recherche réalisée par et avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis, et sous leur direction. Une déclaration d'intérêt pour le Groupe de référence a été publiée au début de 2020.

Les IRSC sont résolus à entrer en contact avec les dirigeants de l’Assemblée des Premières Nations (APN), de l’Inuit Tapiriit Kanatami (ITK) et du Ralliement national des Métis (RNM) pour discuter des priorités de RSA. En octobre 2019, le Dr Michael J. Strong, président des IRSC, a rencontré les dirigeants du RNM pour se renseigner sur les priorités de recherche en santé propres aux Métis. En mars 2020, des représentants des deux organismes ont discuté de leur interaction continue et des possibilités dans le domaine de la santé pour consolider leurs liens. En outre, la directrice scientifique de l'ISA des IRSC a rencontré le responsable de la santé de l'APN en octobre 2019 pour discuter des priorités de recherche et de la relation entre les deux organismes. De plus, les IRSC et l'ITK ont continué de développer, dans le cadre de réunions régulières, la relation établie entre leurs présidents respectifs.

Une des mesures clés du plan d'action consiste à améliorer la capacité des IRSC d'interagir avec les communautés autochtones d'une manière significative et appropriée pour leur culture. Pour donner suite à un rapport d'étape antérieur, de nouvelles formations ont été offertes au personnel des IRSC pour contribuer au développement des capacités et à la sécurisation culturelle des Autochtones au sein de l'organisation. Étaient abordés dans ces formations des thèmes comme la réconciliation, les droits et l'histoire des peuples autochtones ainsi que l'importance de la sécurisation culturelle et des relations respectueuses. Il s'agit de mesures modestes, mais importantes pour promouvoir la compréhension et le respect des droits et contextes particuliers des Premières Nations, des Inuits et des Métis au sein des IRSC.

Recherche communautaire en santé

Les IRSC continuent de cerner des occasions permettant de s'assurer que leurs investissements dans la RSA totalisent au moins 4,6  % de leur budget annuel de subventions et bourses. Pour toute l'organisation et les 13 instituts, la mise en œuvre d'initiatives stratégiques porteuses conçues par et avec les communautés autochtones constitue une grande priorité. Au cours de l'année financière 2019‑2020, la valeur des investissements dans la RSA a augmenté à 4 %, ce qui représente, entre 2018‑2019 et 2019‑2020, un montant supplémentaire de 11 millions de dollars, portant ainsi le total à plus de 45 millions de dollars.   

Le programme Environnement réseau pour la recherche sur la santé des Autochtones (ERRSA), financé à hauteur de 100,8 millions de dollars sur 16 ans, constitue un exemple d'investissement effectué par les 13 instituts des IRSC, sous la direction scientifique de l'ISA et de l'Institut de la santé circulatoire et respiratoire (ISCR) des IRSC. En mars 2020, neuf (9) centres ERRSA au pays et le Centre de coordination ERRSA (CCE) ont reçu leur financement. Ce réseau national de centres s'emploie à combler les besoins en développement des capacités, en recherche et en application des connaissances axés sur les priorités et les valeurs des communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis. Ensemble, les centres ERRSA suivants et le CCE travailleront comme un consortium de centres de recherche pancanadien sous une direction autochtone : ERRSA – Colombie-Britannique, ERRSA – Alberta, ERRSA – Saskatchewan, ERRSA – Manitoba, ERRSA – Ontario, ERRSA – Québec, ERRSA – Atlantique, ERRSA – Yukon ou Territoires du Nord-Ouest, ERRSA – Nunavut et ERRSA – Subvention du consortium ERRSA.

Pour l'initiative Trajectoires de vie en santé – volet autochtone (TVS-A), conçue conjointement par l'ISA et l'Institut du développement et de la santé des enfants et des adolescents (IDSEA) des IRSC, trois (3) équipes ont obtenu du financement en décembre 2019. Il s'agit de subventions visant à développer, au sein des communautés autochtones, les capacités et l'infrastructure nécessaires à la réalisation d'études de cohorte interventionnelles. La recherche financée suivra une approche fondée sur les origines développementales de la santé et de la maladie (ODSM) et les trajectoires de vie, de la préconception à la petite enfance. Chaque équipe recevra un peu plus d'un million de dollars sur deux (2) ans. Conformément à l'engagement à accroître le financement aux organisations autochtones pris par l'ISA des IRSC dans son plan stratégique, les subventions ont été attribuées aux organisations autochtones suivantes :

La prochaine phase de l'initiative TVS-A permettra aux trois (3) équipes de collaborer à la mise sur pied d'un programme d'études de cohorte adapté aux populations autochtones du Canada conjointement avec un Centre de collaboration de TVS-A, afin de soutenir la gouvernance et la gestion de la cohorte.

Dans le cadre de l'Initiative sur le genre et le mieux-être des Autochtones, l'ISA, l'Institut de la santé des femmes et des hommes, l'Institut de la santé publique et des populations et l'Initiative de recherche sur le VIH/sida et autres ITSS des IRSC ont lancé la possibilité de financement Subventions de développement : genre et mieux-être autochtones en juin 2019. Au total, trente-huit (38) subventions de développement ont été attribuées à des équipes pour les aider à continuer de faire connaître leurs idées, de tisser des liens et de planifier la prochaine phase de financement. Les subventions de développement étaient accessibles aux participants à la foire aux idées et au cercle d'apprentissage (en anglais seulement), qui ont aussi eu lieu en juin 2019.

En septembre 2019, la possibilité de financement Subvention de développement : réseau de recherche inuit a été lancée pour soutenir la phase de conception et de planification d'un réseau de recherche inuit cadrant avec les activités et priorités décrites dans la Stratégie nationale inuite sur la recherche [ PDF (1,25 Mo) - lien externe ].

En octobre 2019, les IRSC ont lancé la deuxième phase de financement (modulé selon les provinces et territoires) des unités de soutien de la SRAP. La possibilité de financement Unités de soutien de la SRAP – phase 2 exige davantage d'interaction avec les communautés autochtones dans toutes les composantes et reconnaît davantage les efforts en ce sens.

En tant que composante de l'Initiative de renforcement des capacités de la SRAP, la possibilité de financement Bourses de recherche axée sur le patient – Transition à un rôle de chef de file a permis, en mars 2020, de soutenir cinq stagiaires autochtones qui s'orientent vers des carrières indépendantes de recherche axée sur le patient. Une autre composante de cette initiative, l'Entité de formation nationale de la SRAP, comporte la participation significative des Autochtones à la formation et au développement des capacités en recherche axée sur le patient, et la pertinence pour eux.

En février 2020, l'ITK et les IRSC ont tenu ensemble une table ronde sur la recherche visant à éradiquer la tuberculose sur le territoire de l'Inuit Nunangat. Au total, 46 personnes y ont participé, notamment des membres du Groupe de travail sur la santé publique des Inuits, ainsi que des représentants de l'ITK, des IRSC (ISA, ISCR et IMII) et des deux autres organismes subventionnaires fédéraux, le CRSH et le CRSNG.

Participation des communautés et des partenaires

Dans l'élaboration de leur Plan stratégique 2021-2031, les IRSC ont mené de vastes consultations pour recueillir les opinions d'un large éventail de personnes et de groupes intéressés, notamment d'organisations et de membres des communautés autochtones. Les IRSC ont consulté les communautés autochtones par l'entremise de l'ISA, de séances supplémentaires en personne, des ateliers de concertation sur le plan stratégique des IRSC et du Sommet national sur la recherche en santé. Ce dialogue axé sur la collaboration a permis de s'enquérir des perspectives des Premières Nations, des Inuits et des Métis afin de définir les priorités et les recommandations pour le prochain plan stratégique des IRSC.

En septembre 2019, l'APN, l'ITK et le RNM ont participé à une rencontre organisée par l'Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies des IRSC afin de faire connaître leur point de vue quant à la création d'un programme de recherche commun visant à promouvoir l'optimisation des résultats de santé des personnes, des familles et des communautés touchées par le stress post-traumatique (SPT). L'atelier de concertation sur les lacunes dans les connaissances sur le SPT a ensuite eu lieu à Ottawa, en janvier 2020, et a réuni un groupe de participants diversifié ayant une expérience concrète en la matière. Les participants ont pu tirer profit des savoirs et des perspectives autochtones, y compris des systèmes de connaissances, des façons d'être et des méthodes de guérison pour guider les possibilités de recherche et d'application des connaissances sur le SPT aux IRSC.

Dans le cadre de l'entente tripartite signée en 2002, l'ISA des IRSC, le National Health and Medical Research Council de l'Australie et le Health Research Council de la Nouvelle‑Zélande ont collaboré à l'organisation d'un atelier international de développement des capacités, de renforcement et de mentorat pour la recherche en santé autochtone, à Auckland, en Nouvelle-Zélande, en décembre 2019. Cet atelier visait à promouvoir la collaboration et le développement des capacités axé sur le mentorat pour les stagiaires et les boursiers autochtones des trois (3) pays.

Par l'intermédiaire du Comité de coordination de la recherche au Canada, les IRSC, le CRSH et le CRSNG ont publié en janvier 2020 le plan stratégique 2019-2022 Établir de nouvelles orientations à l'appui de la recherche et de la formation en recherche autochtone au Canada [ PDF (17,7 Mo) - lien externe ]. Le plan désigne quatre (4) orientations stratégiques pour guider l'élaboration de nouveaux modèles de recherche autochtone à partir des idées et des expériences transmises par des organismes, des groupes et des communautés autochtones. Un des principaux mécanismes sous-jacents consiste à supprimer les obstacles et les difficultés auxquels se heurtent les organisations et les chercheurs autochtones pour accéder au financement des organismes. Cela a alimenté les discussions sur les possibilités d'élargir les critères d'admissibilité des établissements pour permettre aux organisations autochtones d'administrer des subventions, et les critères d'admissibilité des candidats pour appuyer la recherche dirigée par des Autochtones. En juin 2019, les IRSC ont mis à jour les conditions du programme des subventions pour les projets de recherche et le soutien du personnel afin d'autoriser les personnes affiliées à des organisations dirigées par des Autochtones à demander du financement si ce type d'organisation fait partie de la liste des organismes admissibles comme bénéficiaires, incluse dans les conditions.

Le renforcement de la recherche en santé autochtone passe par une étroite collaboration avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis, y compris les Autochtones en milieu urbain, à l'échelle nationale et internationale. À titre de cochampionnes du Plan d'action, nous réitérons notre engagement à continuer de collaborer à la promotion de la recherche en santé autochtone et à la poursuite de nos objectifs communs.

Miigwetch, maarsii, nakurmiik, thank you, merci,

Dre Tammy Clifford
Vice-présidente aux programmes de recherche
Instituts de recherche en santé du Canada

2018-19

Depuis leur création en 2000, les IRSC reconnaissent l'importance de la recherche en santé autochtone et de la participation des Autochtones à ce processus. Grâce au leadership de l'Institut de la santé des Autochtones (ISA) et à l'appui des 12 autres instituts, les IRSC ont fait des progrès importants quant au soutien de la santé et du bien-être des membres des Premières Nations, des Inuit et des Métis. En novembre 2016, les IRSC ont publié le « Plan d'action : créer un avenir plus sain pour les membres des Premières Nations, les Inuits et les Métis » (le Plan d'action), qui propose 10 engagements pour renforcer la recherche en santé autochtone (RSA) au Canada en s'appuyant sur des travaux déjà en cours. Au cours des deux dernières années, nous avons pu accomplir des avancées importantes en travaillant avec des communautés autochtones et d'autres partenaires pour nous attaquer aux lacunes dans la RSA au Canada.

Nous sommes heureux de présenter cette mise à jour annuelle du Plan d'action. Les activités de la dernière année avaient pour but de renforcer la gouvernance et le leadership, de faire augmenter la recherche en milieu communautaire et de continuer à établir des relations fructueuses avec les communautés et les partenaires.

Gouvernance et leadership stratégique

Adoptée en 2017, la définition des IRSC de la RSA souligne le fait qu'il s'agit de recherche menée par et avec les Autochtones. Pour aider les Autochtones à mener leur propre recherche et à établir des engagements appropriés, nous avons aussi élaboré une définition d'un engagement culturellement sécurisant, qui précise ce qu'est un milieu de recherche sécuritaire sur les plans social, spirituel, émotionnel et physique. Pour arriver à ce résultat, il faut comprendre les causes fondamentales des inégalités en santé au sein des Autochtones, notamment les conséquences de la colonisation.

En 2018, le conseil consultatif d'institut (CCI) de l'ISA a été reconstitué et compte maintenant parmi ses membres deux aînées, qui offriront des conseils ainsi qu'un soutien culturel et spirituel à l'ISA dans le développement de ses activités. D'autres CCI aux IRSC ont accru leur représentation autochtone, dont l'Institut de la santé des femmes et des hommes et l'Institut de la santé publique et des populations. L'Unité de soutien à la recherche en santé autochtone des IRSC est maintenant complète; elle permettra d'augmenter la capacité des IRSC à soutenir les Autochtones, les chercheurs et les communautés, et à avoir des interactions significatives avec eux.

Comme l'expliquent la « Feuille de route pour la recherche » et le « Plan d'action : créer un avenir plus sain pour les membres des Premières Nations, les Inuits et les Métis » des IRSC, l'ISA est déterminé à soutenir davantage la recherche participative communautaire et à renforcer les capacités de manière culturellement adaptée au sein des communautés autochtones. Ainsi, avec la contribution de son CCI, de communautés autochtones, d'aînés et de gardiens du savoir, l'ISA a élaboré un nouveau plan stratégique, publié le 27 juin, qui énonce quatre orientations stratégiques pour les cinq prochaines années.

  • Aider les Premières Nations, les Inuit, les Métis et leurs communautés dans le but de stimuler la recherche en santé et l'application des connaissances les concernant.
  • Contribuer à l'amélioration de la santé des Premières Nations, des Inuit et des Métis par l'utilisation simultanée de paradigmes autochtones et non autochtones dans la recherche et l'innovation.
  • Repousser la recherche au-delà des notions admises d'équité en santé déjà connues et faire primer le mieux-être, la force et la résilience des Premières Nations, des Inuit et des Métis à l'échelle individuelle, collective et structurale.
  • Encourager et promouvoir les réseaux de recherche communautaire en santé autochtone partout au Canada afin de renforcer la capacité de recherche et d'application des connaissances dans le domaine de la santé des Premières Nations, des Inuit et des Métis.

L'ISA et ses partenaires s'efforceront d'améliorer la santé des Autochtones par la reconnaissance de leur savoir et le respect de leurs valeurs, cultures et systèmes de connaissances.

En janvier 2019, conformément à l'engagement énoncé dans le Plan d'action, le président des IRSC, le Dr Michael J. Strong, a rencontré le président de Inuit Tapiriit Kanatami (ITK), Natan Obed. Cette réunion avait été planifiée pour discuter de la façon dont les IRSC pourraient soutenir ITK dans la mise en œuvre de la Stratégie nationale inuite sur la recherche (SNIR), publiée en mars 2018. Les présidents ont convenu de se rencontrer sur une base régulière pour évaluer leurs progrès. Le président des IRSC a ensuite participé au programme de formation des cadres de ITK, une occasion d'apprentissage sur les réalités et les priorités des Inuit, sur le territoire Inuit Nunangat. Les IRSC ont aussi été invités à participer à la table ronde de la SNIR en février 2019.

Les liens noués avec les communautés autochtones au cours des dernières années continueront d'être une force inestimable pour combler les lacunes dans la recherche en santé autochtone. Les efforts visant à créer et à maintenir des ententes avec les dirigeants de l’Assemblée des Premières Nations, de l’ITK et du Ralliement national des Métis pour discuter des priorités de RSA se poursuivront.

Recherche communautaire en santé

L'estimation du financement de la RSA a été mise à jour.

En 2016-2017, les IRSC ont revalidé leur financement de la RSA et établi un pourcentage initial de 2,1 % du budget annuel total (d'après les années financières de 2014-2015 à 2016 2017). En 2017-2018, ils ont augmenté la part du financement versée à la RSA, qui est alors passée à 3 % du budget total. Pour l'année financière 2018-2019, le financement de la RSA a encore augmenté, atteignant 3,1 %. Cette augmentation représente un investissement additionnel de 3 millions de dollars en 2018-2019, pour un total de plus de 34 millions de dollars. Les IRSC continueront de poser des actions stratégiques pour faire en sorte que le financement de la RSA atteigne un minimum de 4,6 % de leur budget annuel. La création d'initiatives stratégiques porteuses par les Autochtones et pour eux est une priorité au sein de l'organisation et de ses 13 instituts.

En décembre 2018, les IRSC ont lancé le deuxième volet de l'initiative Environnement réseau pour la recherche sur la santé des Autochtones (ERRSA), un investissement de 100,8 millions de dollars sur 16 ans en renforcement des capacités, auquel les 13 instituts contribuent. Cette initiative vise à créer un réseau national de centres consacrés au développement des capacités, la recherche et l'application des connaissances (AC) axés sur les Premières Nations, les Inuit et les Métis. Ce réseau a pour but d'offrir des environnements de recherche favorables pour la recherche en santé autochtone motivée par les communautés autochtones du Canada et ancrée dans celles-ci. Il permettra également d'assurer une croissance continue, un développement régional général et des collaborations internationales.

Outre le financement associé à l'ERRSA, les IRSC poursuivent leurs investissements dans des initiatives visant à répondre aux besoins de santé des Autochtones. Par exemple, dernièrement, ils ont lancé la composante 3 des subventions d'équipes de recherche sur la mise en œuvre (Voies de l'équité), qui est axée sur la portée et l'accessibilité équitables des interventions dans quatre domaines prioritaires : bien-être mental, diabète et obésité, tuberculose et santé buccodentaire.

Les IRSC ont aussi lancé les subventions d'équipe pour l'initiative Trajectoires de vie en santé – volet autochtone (TVS-A). Ces subventions permettront de soutenir quatre (4) équipes pour développer l'infrastructure et les capacités dans le continuum des soins et de la prévention (préconception, grossesse, première enfance, petite enfance) selon une perspective axée sur la trajectoire de vie dans les domaines de recherche suivants : une approche fondée sur les origines développementales de la santé et de la maladie (ODSM)/trajectoires de vie, la prévention des maladies non transmissibles et la mise sur pied d'une cohorte interventionnelle. Les équipes financées travailleront ensemble pour former les partenariats et tirer parti de l'expertise et des ressources nécessaires à l'établissement d'une cohorte interventionnelle menée par des Autochtones dans le cadre de TVS-A.

En mars 2019, l'ISA a lancé les chaires de recherche autochtone en soins infirmiers. L'initiative permettra au personnel infirmier d'origine autochtone et allochtone d'effectuer des recherches sur les soins infirmiers autochtones, faisant ainsi avancer les connaissances et les pratiques exemplaires en ce qui touche la pratique, la formation, la recherche et l'administration dans le domaine. Les titulaires entreprendront des recherches visant à comprendre les déterminants sociaux, économiques et culturels de la santé et la vision autochtone holistique de la santé, de sorte à améliorer la santé des Autochtones.

Le conseil scientifique des IRSC a récemment approuvé l'Initiative de renforcement des capacités de la SRAP. La première composante de cette initiative est l'attribution des bourses de recherche axée sur le patient – Transition à un rôle de chef de file. Cette possibilité de financement inclura une classe de financement de recherche en santé autochtone pour soutenir les stagiaires qui s'orientent vers des carrières indépendantes de recherche axée sur le patient.

D'autres initiatives lancées dans la dernière année comportent un volet autochtone dans leurs possibilités de financement. L'Initiative sur la sécurité alimentaire et les changements climatiques dans le Nord canadien, sous la direction scientifique de l'Institut de la nutrition, du métabolisme et du diabète, soutiendra la recherche qui permettra de mieux comprendre la sécurité alimentaire et les changements climatiques dans le Nord canadien, en accordant une attention particulière aux populations autochtones. Il y a également un volet autochtone dans le cadre de Transitions dans les soins – subventions pour les pratiques exemplaires, une possibilité de financement dirigée par l'Institut de la santé circulatoire et respiratoire qui vise à appuyer des groupes de chercheurs et d'utilisateurs de connaissances afin de déterminer des pratiques exemplaires en matière de transition dans les soins. L'Institut de la santé des femmes et des hommes a lancé les bourses de voyage pour participer à une activité sur le genre et le mieux-être autochtone afin d'inciter les membres des Premières Nations, les Inuit et les Métis, les chercheurs, les organisations, les membres des communautés autochtones et les autres alliés des Autochtones à participer à l'activité foire aux idées et cercle d'apprentissages sur « le genre et le mieux-être autochtone ». Cet événement, qui s'est tenu du 18 au 20 juin 2019 à Montréal, sur le territoire traditionnel non cédé des Kanien'keha:ka (Mohawks), a donné l'occasion aux Autochtones et à leurs alliés de se rencontrer et d'échanger leurs idées et leurs objectifs. La possibilité de financement Recherche sur le cannabis dans des domaines prioritaires a été lancée en mars 2019 par l'Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies (INSMT). Celle-ci a pour but d'explorer les bienfaits thérapeutiques et des méfaits potentiels de l'usage du cannabis sur la santé des Autochtones. D'autres possibilités de financement sont prévues dans le cadre de la Stratégie de recherche intégrée sur le cannabis des IRSC, notamment dans le but de financer des projets de recherche visant à évaluer les politiques liées à la légalisation et à la réglementation du cannabis qui peuvent avoir des conséquences sur la santé des Autochtones.

Participation des communautés et des partenaires

En juin 2018, à Lethbridge (Alberta), les IRSC et le PEEC Nanaandawewigamig du Secrétariat à la santé et au développement social des Premières Nations du Manitoba (SSDSPNM) ont coanimé le quatrième rassemblement annuel des Voies de l'équité en partenariat avec le Centre de gouvernance de l'information des Premières Nations de l'Alberta. Le rassemblement s'est déroulé sur les territoires traditionnels des Pieds-Noirs et des peuples du Traité no 7, sous le thème : « Apprentissage et guérison axés sur la terre ». Les rassemblements annuels de Voies de l'équité ont contribué à définir de nouveaux moyens d'améliorer la santé des Autochtones par le réseautage, le renforcement d'équipe et la mise en commun d'apprentissages croisés en science de la mise en œuvre.

Afin de poursuivre cet important travail et de soutenir l'évolution de leurs investissements dans la recherche en santé autochtone au-delà de l'initiative Voies de l'équité, les IRSC ont décidé de rassembler les membres des communautés, les chercheurs, les détenteurs de connaissances et les organisations communautaires autour d'un nouveau modèle de financement dans les prochaines années. Plus de renseignements seront publiés sur la page de l'initiative ERRSA d'ici quelques mois.

La Conférence de la SRAP, Le point sur les progrès en recherche axée sur le patient au Canada, qui s'est tenue du 13 au 15 novembre 2018 à Ottawa a rassemblé plus de 340 participants. La SRAP a offert de nombreuses bourses de voyage pour encourager l'engagement des patients, dont celui des participants de communautés autochtones. Lors de la Conférence, les participants ont pris part à des discussions de groupe, à des séances plénières ainsi qu'à des présentations par affiches pour échanger des connaissances et des expériences, et présenter des réussites et des leçons tirées. Tout au long de l'événement, les perspectives et les approches autochtones ont été mises en lumière, et les participants ont pu bénéficier de la sagesse et des connaissances des aînés Sophie Pierre, Jack Robinson et Margaret Lavalee.

En novembre 2019, l'ISA a participé à une table ronde organisée par l'INSMT qui a rassemblé des experts et des chefs de file du milieu du stress post-traumatique (SPT). Une des conclusions principales issues de cette table ronde était le besoin de recherche sur le stress intergénérationnel dans les communautés autochtones. L'ISA élaborera une stratégie de recherche nationale sur le SPT, qui portera entre autres sur les besoins de recherche en santé dans les communautés autochtones. De plus, l'ISA, l'INSMT et d'autres représentants des IRSC ont participé à la Conférence nationale sur l'état de stress post-traumatique des 9 et 10 avril 2019.

À l'échelle internationale, l'ISA a donné deux présentations sur les questions relatives à la santé des Autochtones du Canada à l'Union World Conference on Lung Health et a offert un soutien financier à un atelier du congrès intitulé « Ethnicity and health: Building intercultural solutions for equitable tuberculosis care with Indigenous Peoples – locally and in the Americas » [Ethnicité et santé : élaborer avec les Autochtones des solutions interculturelles pour un traitement équitable de la tuberculose, à l'échelle locale et en Amérique]. Les relations de travail avec le National Health and Medical Research Council de l'Australie et le Health Research Council de la Nouvelle-Zélande continuent de s'étendre grâce à une collaboration internationale renouvelée en décembre 2017. Le soutien des chercheurs émergents sera une priorité dans le cadre de cette collaboration afin de générer des retombées positives pour les Autochtones et le milieu de la recherche.

Pour appuyer la recherche autochtone et coordonner les efforts des organismes subventionnaires, les IRSC travaillent avec le Conseil de recherches en sciences humaines et le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie, par l'entremise du Comité de coordination de la recherche au Canada (CCRC), pour trouver des occasions d'adopter des approches et des procédures communes. C'est dans ce contexte que le CCRC a organisé un dialogue national sur le renforcement de la capacité de recherche autochtone en mars 2019, durant lequel on a discuté de sujets clés et où étaient rassemblés les récipiendaires des subventions Connexion – Capacité de recherche autochtone et réconciliation offertes par les trois organismes. Les progrès quant à l'amélioration de la coordination des programmes et des politiques de recherche dans tous les domaines prioritaires, dont la recherche autochtone, sont présentés dans le premier rapport d'étape du CCRC récemment publié.

Comme mentionné dans le rapport d'étape précédent, mis à jour en juin 2018, le renforcement de la recherche en santé autochtone passe par une étroite collaboration avec les membres des Premières Nations, les Inuit et les Métis, à l'échelle nationale et internationale. Par l'entremise de ces mises à jour annuelles, nous réaffirmons notre engagement envers la RSA en tant que cochampions du Plan d'action. Nous avons hâte de poursuivre nos avancées et notre engagement envers les communautés autochtones pour guider nos démarches.

Miigwetch, merci, thank you,

Institut de la santé des Autochtones (ISA) des IRSC

Michel Perron
Vice-président directeur
Instituts de recherche en santé du Canada

2017-18

Depuis la dernière mise à jour publique de leur plan d'action pour le renforcement de la recherche en santé autochtone (RSA) au Canada, en juin 2017, les IRSC ont progressé concrètement à l'égard de leurs engagements visant à créer un avenir plus sain pour les membres des Premières Nations, les Inuits et les Métis. Afin de combler les lacunes en matière de RSA, les IRSC ont misé sur le leadership stratégique, l'évaluation par les pairs, le renforcement des capacités et la participation des communautés et des partenaires. En tant que cochampions du plan d'action, ils dirigent les efforts de renforcement de la RSA en en faisant une priorité pour l'ensemble de leur organisation, dont leurs 13 instituts.

Nous remercions les communautés autochtones de partout au pays de nous avoir aidés à bien appliquer notre plan, tout au long de l'année, par leur collaboration et leurs commentaires. En effet, les IRSC ont grandement profité des conseils, connaissances et façons de faire de ces peuples et organisations. Le quatrième rassemblement annuel des Voies de l'équité, actuellement en cours, constitue une excellente occasion de se pencher sur la progression de cette importante initiative. Les IRSC sont ravis de présenter le travail accompli concernant leurs différents engagements, mais reconnaissent la nécessité de poursuivre la collaboration pour faire en sorte que la recherche soit réellement dirigée par la communauté.

Progrès et activités depuis juin 2017

Gouvernance et leadership stratégique : Afin d'utiliser la terminologie actuellement jugée respectueuse et de suivre l'exemple d'autres organismes fédéraux, les IRSC ont changé le nom anglais de l'Institut de la santé des Autochtones (ISA), qui est passé de Institute of Aboriginal Peoples' Health à Institute of Indigenous Peoples' Health. En outre, afin de répondre à la nécessité d'accroître la présence autochtone dans la gouvernance des IRSC, nous sommes fiers d'annoncer la nomination du Dr Mark S. Dockstator, recteur de l'Université des Premières Nations du Canada, au conseil d'administration des IRSC. Nous avons aussi hâte de collaborer avec le conseil consultatif de l'ISA qui, dans sa nouvelle mouture, guidera l'Institut dans l'élaboration de son futur plan stratégique et validera les critères qu'utiliseront les IRSC pour comptabiliser leurs investissements dans la recherche en santé autochtone. Le conseil consultatif, dont certains sièges sont réservés à des représentants de l'Assemblée des Premières Nations, de l'Inuit Tapiriit Kanatami et du Ralliement national des Métis, est une ressource précieuse pour l'ISA, les autres instituts et les IRSC dans leur ensemble. Ces derniers, qui complètent le travail du conseil, respectent leur engagement à rencontrer les hauts dirigeants des organisations autochtones; d'ailleurs, ils ont déjà entamé des discussions avec l'Association nationale des centres d'amitié, et, plus récemment, avec l'Association des femmes autochtones du Canada. Nous croyons que ces échanges continus nous aideront à faire correspondre nos investissements aux priorités des Autochtones.

Financement et évaluation par les pairs : Dans le cadre de leur plan d'action, les IRSC ont redéfini la RSA pour souligner qu'il s'agit de recherche menée par et avec les peuples autochtones. Compte tenu de cette nouvelle définition, les IRSC ont revalidé leurs estimations du financement de la RSA et obtenu un pourcentage initial (fondé sur les trois dernières années) d'environ 2 %. En 2017-2018, ils ont augmenté la part du financement versée à la recherche en santé autochtone, qui est passée à 3 % de leur budget total. Nous sommes convaincus qu'avec certaines mesures clés, cette part continuera d'augmenter pour atteindre notre engagement de 4,6 %. La première de ces mesures est le lancement de l'Environnement réseau pour la recherche sur la santé des Autochtones (ERRSA), un investissement de 89 millions de dollars sur 15 ans en renforcement des capacités auquel les 13 instituts contribuent. La deuxième est un examen attentif et constant des obstacles administratifs à la recherche réellement dirigée par la communauté, notamment les critères d'admissibilité des établissements. Enfin, notre troisième moyen est la poursuite de notre engagement à appliquer un processus itératif d'évaluation par les pairs pour la RSA : ainsi, les demandes qui ont du potentiel peuvent être améliorées selon les recommandations du comité d'évaluation, puis renvoyées. Nous avons procédé de cette manière pour les trois derniers cycles du concours de subventions Projet (dont celui en cours) et pour certaines initiatives de recherche priorisée. À l'heure actuelle, nous en sommes à officialiser le mandat et le processus de sélection du groupe de référence sur les bonnes pratiques d'évaluation par les pairs pour la recherche en santé autochtone, dont certains membres seront des aînés.

Participation des communautés et des partenaires : Au cours de la dernière année, l'ISA a consulté les peuples autochtones de l'ensemble du pays pour qu'ils l'aident à orienter son futur plan stratégique. Les communautés ont notamment parlé de l'importance de l'autodétermination dans la recherche, y compris par l'établissement des priorités, de la nécessité d'adopter des approches axées sur les forces, de l'aspect fondamental du respect des traditions et des savoirs autochtones et du grand rôle qui doit leur être attribué dans tout projet de recherche.

Pour compléter les consultations de l'ISA, les IRSC se sont engagés dans d'importantes consultations auprès des communautés autochtones et des partenaires de recherche, en les organisant ou en y participant. Par exemple, en 2017, les IRSC et l'Association des femmes autochtones du Canada ont coorganisé le troisième rassemblement annuel des Voies de l'équité qui a eu lieu à Whitehorse (Yukon). Sous le thème « Intégration en matière de genre pour des communautés en santé », l'évènement a rassemblé 120 chercheurs, partenaires communautaires, organisations autochtones et représentants des communautés locales, qui ont discuté des progrès réalisés par les équipes de recherche des Voies de l'équité. Ce rassemblement faisait suite au partenariat IRSC-Association nationale des centres d'amitié pour l'organisation du deuxième rassemblement annuel en 2016, et a donné lieu au partenariat avec le Secrétariat à la santé et au développement social des Premières Nations du Manitoba pour l'organisation du rassemblement de cette année.

De plus, pour faire connaître les possibilités de participation à des activités de recherche subventionnées par le gouvernement fédéral qui sont offertes aux Premières Nations de l'Alberta et les efforts déployés par les organismes fédéraux de financement de la recherche pour soutenir et promouvoir la recherche adaptée à la culture, les IRSC, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) et le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) ont tenu une séance d'orientation à laquelle quelque 70 représentants des communautés et du milieu universitaire associés au Centre de gouvernance de l'information des Premières Nations de l'Alberta ont participé. Les trois organismes collaborent toujours, par l'entremise du Comité de coordination de la recherche au Canada, à approfondir la compréhension du processus de réconciliation. Conscients que l'établissement de partenariats nationaux et internationaux est indispensable, les IRSC étaient très satisfaits de renouveler, en décembre 2017, un engagement international consistant à travailler avec le National Health and Medical Research Council d'Australie et le Health Research Council de Nouvelle-Zélande en ce qui concerne les priorités de la recherche en santé autochtone.

Enfin, lors de la Conférence sur la santé autochtone de 2018 qui a eu lieu en mai dernier, l'ISA et le Bureau de l'éthique ont tenu deux activités importantes : une séance plénière visant à sensibiliser les gens aux défis de la RSA ainsi qu'un atelier portant sur l'éthique de la recherche avec des membres des Premières Nations, des Inuits et des Métis selon les perspectives contenues dans le rapport de la Commission de vérité et réconciliation, la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et le rapport de l'Examen du soutien fédéral aux sciences, rendu public en 2017. L'augmentation du financement de la RSA ne suffit pas : nous devons continuer de veiller à ce que les recherches auxquelles participent les Autochtones soient menées de façon appropriée et éthique.

Nouvelles initiatives : Outre le financement associé à l'ERRSA, les IRSC poursuivent leurs investissements dans des initiatives visant à régler les inégalités en matière de santé autochtone. Par exemple, dernièrement, ils ont lancé la composante 3 des subventions d'équipes de recherche sur la mise en œuvre (Voies de l'équité), qui est axée sur la portée et l'accessibilité équitables des interventions dans quatre domaines prioritaires : bien-être mental, diabète et obésité, tuberculose, et santé buccodentaire. Les IRSC ont également remis des subventions de développement et tenu un atelier de développement sur l'Initiative Trajectoires de vie en santé – volet autochtone. Ces subventions de développement ciblaient les communautés, ce qui représente un important changement de paradigme visant à garantir aux peuples autochtones une place de premier plan dans la recherche. Sans oublier que l'organisme a annoncé le lancement de subventions de développement et d'engagement et de subventions d'équipe qui seront remises dans le cadre de l'Initiative sur la sécurité alimentaire et les changements climatiques dans le Nord canadien. Les subventions de développement et d'engagement rassembleront les communautés, les organisations et les chercheurs autochtones qui travailleront ensemble pour élaborer des projets et des propositions sur les questions de sécurité alimentaire et de changements climatiques. Les subventions d'équipe rassembleront des équipes multidisciplinaires de chercheurs, d'utilisateurs des connaissances et/ou de partenaires qui travailleront ensemble pour s'attaquer aux questions de la sécurité alimentaire et des changements climatiques dans le Nord. Parmi les autres nouvelles initiatives, mentionnons les bourses de voyage pour participer à une activité sur le genre et le mieux-être autochtone et les subventions de pratiques exemplaires et judicieuses dans le cadre de l'initiative Transitions dans les soins.

Comme mentionné précédemment, le renforcement de la recherche en santé autochtone passe par une étroite collaboration avec les membres des Premières Nations, les Inuits et les Métis, à l'échelle nationale et internationale. Nous demeurons résolus à travailler avec ces communautés et d'autres partenaires dans le but d'atteindre nos objectifs communs.

Miigwetch, merci, thank you,

Michel Perron
Vice-président directeur des IRSC
Affaires extérieures et Développement d'entreprise
Instituts de recherche en santé du Canada

2016-17

En novembre 2016, les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) ont annoncé la mise en œuvre de dix mesures concrètes afin de renforcer la recherche en santé autochtone en s'appuyant sur des travaux déjà amorcés au pays.

Au cours des derniers mois, les IRSC ont travaillé en étroite collaboration avec les communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis afin de corriger les lacunes dans le domaine de la recherche en santé autochtone, et entendent poursuivre cette collaboration à l'avenir. Les IRSC sont reconnaissants des avis et des conseils de leurs partenaires au sein de la communauté de recherche en santé autochtone, notamment l'Assemblée des Premières Nations, Inuit Tapiriit Kanatami, le Ralliement national des Métis, l'Association des femmes autochtones du Canada et l'Association nationale des centres d'amitié.

La mise en œuvre de notre plan d'action en dix points visant à renforcer la recherche en santé autochtone est codirigée par la Dre Carrie Bourassa, directrice scientifique de l'Institut de la santé des Autochtones des IRSC, et par Michel Perron, vice-président directeur des IRSC.

En cette Journée nationale des Autochtones, nous sommes heureux de vous présenter les progrès réalisés dans la foulée de nos engagements, bien qu'un travail considérable reste encore à accomplir.

Bilan pour chaque mesure

  1. Améliorer la capacité d'interagir avec les communautés autochtones d'une manière adaptée à leur culture, en créant une équipe spécialement chargée de travailler directement avec les peuples, les chercheurs et les communautés autochtones.

    Les IRSC ont mis sur pied un bureau de soutien pour la recherche en santé autochtone. Cette équipe est chargée d'appuyer des initiatives, telles que les Voies de l'équité en santé pour les Autochtones, un important programme de recherche axé sur la prévention du suicide, le diabète, l'obésité, la tuberculose et la santé bucco-dentaire; le processus itératif d'évaluation par les pairs, lequel est conçu pour assurer des taux de succès plus élevés pour les demandes de subventions touchant la santé autochtone; et la mise en place de politiques et de ressources visant à renforcer la recherche en santé autochtone, de façon générale, aux IRSC.

    Nous sommes conscients que la mise en œuvre de ces dix mesures nécessitera un effort concerté de la part de toute l'organisation. C'est dans cet esprit que des séances sur les compétences culturelles et l'humilité culturelle seront offertes au personnel, en plus d'autres occasions de formation à venir. S'inspirant de ce qui est enseigné dans ces séances, la journée de reconnaissance des employés, organisée dans le cadre de la Semaine nationale de la fonction publique, avait pour thème cette année les peuples autochtones, notamment la reconnaissance des aînés, une cérémonie de purification, ainsi que des danses et des mets traditionnels autochtones.

  2. S'assurer que le gouvernement fédéral est informé du besoin de représenter la diversité des peuples autochtones du Canada dans la composition du conseil d'administration des IRSC.

    Nous reconnaissons que les Autochtones doivent être entendus à la table de la direction, et c'est pourquoi nous collaborons avec nos partenaires gouvernementaux pour encourager l'inclusion de représentants des communautés autochtones au sein du conseil d'administration et d'autres comités. Dans un premier temps, nous nous sommes assurés qu'au moins la moitié des membres des Conseils consultatifs des instituts (CCI) sur la santé des Autochtones soit constituée de représentants des communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis, dont trois sièges réservés à des représentants d'organisations autochtones nationales.

  3. Accepter la définition de « recherche en santé autochtone » élaborée par l'Institut de la santé des Autochtones de concert avec les parties prenantes autochtones.

    Les mots doivent être bien choisis. En signe de respect, lorsque nous discutons de recherche en santé autochtone, il est important d'utiliser le vocabulaire privilégié par les communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis. À ce sujet, nous souhaitons remercier les intervenants autochtones qui ont aidé notre Institut de la santé des Autochtones à élaborer une nouvelle définition de la « recherche en santé autochtone », plus globale et plus sensible aux réalités culturelles.

  4. Établir, en collaboration avec le nouveau conseil consultatif des instituts sur la santé des Autochtones, des indicateurs de rendement pour valider les investissements des IRSC dans la recherche en santé autochtone.

    Maintenant que cette nouvelle définition de « recherche en santé autochtone » est adoptée, les IRSC travaillent en étroite collaboration avec leur conseil consultatif des instituts sur la santé des Autochtones afin de préciser les indicateurs de résultats. Cela s'inscrit dans notre volonté de faire preuve d'ouverture et de transparence au moment de rendre compte de nos progrès en matière d'investissement dans la recherche en santé autochtone.

    Les IRSC collaborent également avec le Conseil de recherche en sciences humaines (CRSH) et le Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie (CRSNG) afin de normaliser la collecte de données sur les candidats et les autres parties prenantes (y compris l'identité autochtone). Notre objectif est d'avoir une meilleure idée des taux de participation parmi les candidats et les groupes d'intervenants.

  5. Porter les investissements dans la recherche en santé autochtone à au moins 4,6 % du budget annuel des IRSC (ce qui est proportionnel à la population autochtone du Canada).

    Les IRSC poursuivent leurs démarches visant à s'assurer que les investissements dans la recherche en santé autochtone totalisent 4,6 % de leur budget annuel. Dans le cadre du récent concours de subventions Projet, les 38 demandes ciblant des projets de recherche en santé autochtone sont toutes passées par notre processus itératif d'évaluation par les pairs, dans lequel au moins deux des évaluateurs possédaient une expertise en santé et bien-être autochtones et ont rédigé leurs évaluations en adoptant une approche de mentorat.

    Finalement, 22 des 38 projets de recherche en santé autochtone ont obtenu un financement, et 12 autres projets ont reçu une subvention transitoire d'une durée d'un an, ce qui représente un investissement total de 16,5 millions de dollars.

    Cette question fera l'objet d'une discussion plus approfondie lors de la prochaine réunion du conseil consultatif des instituts sur la santé des Autochtones.

  6. Chercher à augmenter les investissements à mesure que le permettra l'accroissement de la capacité de recherche et des ressources financières.

    Le 13 décembre 2016, les IRSC ont lancé la mise à jour du Programme de réseau de mentorat autochtone prévoyant un investissement de 8 millions de dollars sur cinq ans, ce qui permettra de financer huit équipes, y compris sept pôles régionaux (Colombie-Britannique, Alberta, Saskatchewan, Manitoba, Ontario, Québec et les provinces de l'Atlantique), en plus d'un pôle international de coordination. L'objectif de ce programme est de faire tomber les barrières faisant obstacle à la participation de stagiaires appartenant aux communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis, et de nouveaux chercheurs dans le domaine de la santé. Les IRSC ont également entamé des discussions avec des partenaires concernant des stratégies collaboratives et novatrices ayant pour but de rehausser la capacité de recherche en santé autochtone à tous les niveaux d'études, de l'école secondaire aux études postdoctorales, et de faciliter la participation des communautés à la recherche.

    En mai, l'Institut de la santé des Autochtones des IRSC a organisé un rassemblement national d'étudiants diplômés en santé autochtone, auquel ont assisté 20 étudiants, ainsi qu'une rencontre destinée aux nouveaux chercheurs. À ces deux évènements, l'intérêt en faveur d'une bourse d'études selon un paradigme de recherche autochtone était évident. En septembre 2017, les IRSC soutiendront de nouveaux chercheurs autochtones, ainsi que des paires aînés/jeunes, pour faciliter leur participation au troisième rassemblement annuel des Voies de l'équité, un évènement qui réunit des membres des communautés, des chercheurs, des organisations autochtones nationales et des membres du personnel des IRSC afin de veiller au respect et à l'intégration des systèmes de connaissances autochtones dans les travaux de recherche en santé autochtone des IRSC, et de soutenir le réseautage et le renforcement des communautés.

  7. Continuer de travailler avec le groupe de référence pour la recherche en santé autochtone à la mise en œuvre d'un processus itératif d'évaluation par les pairs pour les demandes de subvention touchant la santé autochtone, de manière à assurer de meilleurs taux de succès pour les propositions de recherche libre dans ce domaine.

    Les IRSC poursuivent leur collaboration avec le groupe externe de référence sur les bonnes pratiques d'évaluation par les pairs pour la recherche en santé autochtone afin d'instaurer un processus itératif d'évaluation par les pairs. Ce processus a été suivi pour la première fois dans le plus récent concours de subventions Projet; toutes les demandes de subventions liées à la recherche en santé autochtone ont été soumises à un comité distinct se réunissant en personne, et au sein duquel au moins la moitié des évaluateurs possédaient une expertise en santé et bien-être autochtones. Ces derniers ont rédigé leurs évaluations en adoptant une approche de mentorat.

  8. Créer, en consultation avec le conseil consultatif des instituts sur la santé des Autochtones, des initiatives stratégiques porteuses visant à améliorer la santé des peuples autochtones.

    Les IRSC continuent de chercher des moyens d'intégrer la recherche en santé autochtone à leurs possibilités de financement, et ont récemment réservé des fonds pour les composantes autochtones des possibilités de financement, notamment pour le microbiome, le VIH/sida, la santé maternelle, la santé génésique et la santé des enfants et des adolescents, ainsi que pour l'amélioration de la couverture vaccinale. L'Institut de la santé des Autochtones des IRSC travaillera de pair avec ses communautés pour repérer d'autres possibilités d'investissement.

  9. Organiser chaque année des réunions entre le président des IRSC et les leaders de l'Assemblée des Premières Nations, d'Inuit Tapiriit Kanatami et du Ralliement national des Métis pour discuter des priorités de recherche en santé autochtone.

    Nous nous engageons à resserrer nos liens avec les communautés autochtones, y compris les organisations autochtones nationales, et avons déjà fait des progrès notables à ce chapitre en établissant de saines collaborations. Par exemple, nous avons travaillé étroitement avec Inuit Tapiriit Kanatami (ITK) sur la prévention du suicide, l'une de ses plus grandes priorités sur le plan de la santé. En mars 2017, à Iqaluit, les IRSC et ITK ont coorganisé un important symposium international sur la prévention du suicide. Par ailleurs, les IRSC sont heureux d'être devenus membres de la direction du portefeuille de la santé, ce qui renforcera la capacité à collaborer avec le Ralliement national des Métis. Enfin, les organisations autochtones nationales, en participant une fois de plus à notre rassemblement annuel des Voies de l'équité en septembre, nous permettront de mieux cerner leurs besoins.

  10. Travailler avec les autres conseils de recherche fédéraux à l'élaboration de stratégies pour renforcer la capacité de recherche autochtone par la formation et le mentorat dans tout le continuum professionnel, depuis les études de premier cycle jusqu'au niveau postdoctoral.

    Le personnel des IRSC s'est joint à un groupe de travail tripartite convoqué par le CRSH afin de définir des secteurs de collaboration pour la recherche autochtone entre le CRSH, les IRSC et le CRSNG. Ce groupe se concentrera sur l'élaboration de stratégies visant à renforcer les capacités, sur les investissements nécessaires à l'amélioration de la gestion des données sur les Autochtones, ainsi que sur l'efficacité administrative visant à soutenir la recherche autochtone communautaire. Les IRSC explorent également la possibilité de mobiliser des fonds d'investissement avec les autres membres des trois organismes afin d'avoir le plus grand impact possible en ce qui a trait au soutien à la recherche autochtone.

Les mesures ci-dessus constituent les premières étapes franchies par les IRSC à titre d'organisation pour renforcer la recherche en santé autochtone. Les appels à l'action liés à la santé de la Commission de vérité et de réconciliation étaient clairs : les gouvernements doivent répondre à des besoins urgents, notamment réduire les écarts en matière de santé des peuples autochtones, reconnaître la valeur des pratiques de guérison traditionnelles et augmenter le nombre d'Autochtones travaillant dans le domaine des soins de santé. Les IRSC sont déterminés à contribuer à cette réconciliation par la recherche.

Par souci d'ouverture et de transparence, nous ferons régulièrement état des progrès réalisés dans la mise en œuvre de nos dix mesures; restez donc à l'affût des dernières nouvelles à ce sujet.

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