Message du Dr Norman Rosenblum à l’occasion de la Journée mondiale du diabète

La Journée mondiale du diabète favorise la prise de conscience d’une dure réalité : le diabète pèse de plus en plus lourd non seulement sur la santé des personnes atteintes, de leur famille et de communautés entières, mais aussi sur l’économie du pays. En effet, cette maladie chronique, causée par l’incapacité du corps à produire ou à utiliser correctement l’insuline, réduit l’espérance de vie et s’accompagne d’un risque de graves complications, comme la perte de vision, l’amputation, l’insuffisance rénale, les infarctus et les accidents vasculaires cérébraux.

Aujourd’hui, on dénombre plus de trois millions de cas de diabète au Canada — c’est-à-dire que 8,9 % de la population est diabétique, du jamais vu! — et on estime que la prévalence de la maladie augmente à un rythme moyen de 3,3 % par année, même en tenant compte du vieillissement de la population. On s’attend d’ailleurs à ce que ce taux continue de croître sous l’effet du vieillissement de la population, ce qui se traduira par une hausse des cas de complication et un alourdissement du fardeau du diabète pour les personnes atteintes, les familles, les communautés et les systèmes de santé. Chose certaine, il faut investir davantage dans la recherche sur le diabète et dans la création de nouvelles approches de prévention et de traitement pour inverser cette tendance.

Par ailleurs, la Fédération internationale du diabète a choisi pour thème cette année Éduquer pour protéger l’avenir, mettant en lumière le besoin d’améliorer l’accès à l’information de qualité sur le diabète pour les professionnels de la santé, les personnes atteintes et les responsables des politiques qui influencent la prestation des soins.

Ce thème a suscité chez moi une réflexion sur le rôle des IRSC, et en particulier de l’INMD, dans l’éducation sur le diabète. Il suffit de s’arrêter au mandat des IRSC — exceller, selon les normes internationales reconnues d’excellence scientifique, dans la création de nouvelles connaissances et leur application en vue d’améliorer la santé de la population canadienne, d’offrir de meilleurs produits et services de santé et de renforcer le système de santé au Canada — pour constater l’importance des nouvelles connaissances et leur apport potentiel à l’amélioration des pratiques et des résultats cliniques.

Voilà pourquoi l’INMD accorde la priorité à la mobilisation des connaissances de sorte à nouer le dialogue avec les utilisateurs des connaissances aux différentes étapes des recherches financées dans le cadre de l’initiative L’insuline a 100 ans : accélérer les découvertes canadiennes pour lutter contre le diabète, conjointement dirigée par l’INMD et l’Institut de génétique, l’Institut des maladies infectieuses et immunitaires et l’Institut de la santé des Autochtones, en collaboration avec l’Institut de l’appareil locomoteur et de l’arthrite, l’Institut du développement et de la santé des enfants et des adolescents, l’Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies, l’Institut de la santé circulatoire et respiratoire, l’Institut de la santé des femmes et des hommes, l’Institut des services et des politiques de la santé et l’Institut du vieillissement. J’aimerais d’ailleurs remercier les partenaires canadiens qui ont contribué à cette initiative, dont Diabète Canada, FRDJ Canada, la Fondation canadienne du rein et le Fonds de recherche du Québec – Santé, ainsi que nos partenaires étrangers, le Medical Research Council du Royaume-Uni, Diabetes Fonds, Health Holland et ZonMw (Organisation néerlandaise pour la recherche et le développement en santé). Ces partenariats sont inestimables, non seulement dans la conception et le financement de la recherche, mais aussi dans la mobilisation des connaissances, car ces organismes tissent des liens avec des professionnels de la santé et des personnes touchées par le diabète dans le cadre d’activités comme des conférences professionnelles, des activités éducatives et la production de guides de pratique clinique, de bulletins et de ressources à l’usage des patients.

Rappelons que l’efficacité du combat contre le diabète repose à la fois sur les investissements gouvernementaux et sur les efforts de chercheurs, de professionnels de la santé et de personnes vivant avec le diabète. En misant sur l’innovation en recherche et en mobilisation des connaissances, nous contribuons concrètement à la prévention du diabète et à l’amélioration de la vie des personnes diabétiques.

Dr Norman Rosenblum, M.D., FRCPC, MACSS
Directeur scientifique
Institut de la nutrition, du métabolisme et du diabète des IRSC

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