Pour un avenir plus sain : des solutions de rechange plus sûres aux produits chimiques d’usage courant

Dre Barbara F. Hales

La Dre Barbara Hales dirige une équipe de chercheurs, principalement de l’Université McGill, qui évalue l’incidence sur la santé des produits chimiques qui sont libérés par les cosmétiques, les plastiques, les composantes électroniques et les mousses, et qui se retrouvent dans notre eau potable et nos aliments; l’objectif consiste à prévenir l’exposition à ces produits et à trouver des solutions de rechange sans danger. Le projet mobilise une équipe internationale multidisciplinaire formée d’experts de trois universités (Université McGill, Institut national de la recherche scientifique et University of Pretoria), de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill, d’organismes gouvernementaux et de décideurs partenaires.

Dre Barbara F. Hales, professeure James-McGill de pharmacologie et de thérapeutique à l’Université McGill
Photo: avec la permission de l’Université McGill

Les produits chimiques font partie de la vie courante. Ils sont libérés par les objets de consommation comme les voitures, les jouets, le rembourrage des meubles, les rideaux, les cosmétiques, les téléviseurs et les ordinateurs. On s’en sert comme agent ignifuge (éther diphénylique polybromé) pour fabriquer des plastiques malléables (phthalates) et pour emballer des aliments (bisphénol A). Ces produits chimiques sont détectés dans la poussière des maisons, dans divers aliments vendus au supermarché local et dans l’eau potable. Même en faibles concentrations, certains de ces produits ont des effets importants sur la biologie humaine en causant des dérèglements hormonaux par leur action de « composé perturbant la fonction endocrine » (ou EDC).

Bon nombre d’EDC reconnus, comme les agents ignifuges, les plastifiants et les emballages d’aliments, ont été règlementés dans le but de protéger les consommateurs. Une conséquence imprévue de cette mesure a été l’émergence de nouveaux produits chimiques qui posent leurs propres risques. Il existe souvent peu d’information sur notre degré d’exposition à ces produits de remplacement ou sur leur conséquence pour la santé. La Dre Barbara Hales et son équipe évalueront dans quelle mesure les produits qui ont pris la place des agents ignifuges, des phthalates et du bisphénol A sont présents dans les aliments, l’eau potable et le lait maternel. Ils détermineront ensuite si ces solutions de rechange sont plus sûres que les produits remplacés, et si leurs effets indésirables peuvent être évités par des méthodes différentes de préparation des aliments et de purification de l’eau.  

En définitive, l’équipe de la Dre Hales désire en savoir plus sur l’impact de l’exposition à différentes substances pour notre santé, et établir de nouvelles politiques et normes sur le plan juridique visant à protéger le public contre les effets indésirables des produits chimiques dans l’environnement.

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